France : Un détenu algérien soudoie une gardienne de prison

Illustration : Main d'une personne tenant la main d'une autre se trouvant dans une cellule

Le Tribunal de grande instance d’Argentan a condamné lundi 2 décembre un détenu algérien à deux ans de prolongement de détention, pour avoir entretenu une relation amoureuse avec une gardienne de prison, rapporte le quotidien Ouest France.

Selon le média français, la gardienne de prison d’Argentan a été condamnée à 6 mois de prison pour avoir entretenu une relation amoureuse avec le détenu algérien de 37 ans. Ce dernier devra purger deux ans de plus.

L'affaire qui a suscité une vive polémique en France a été révélée le 27 novembre 2019, lorsque les surveillants de la prison d’Argentan découvrent dans la cellule du détenu algérien, Mohammed Tayeb, condamné à 10 ans de prison, plusieurs objets comme un smartphone Huawei, un iPhone 6, des câbles, des chargeurs, des cartes mémoire ...

L'Algérien accusé de tenter de radicaliser la gardienne

Le prévenu est accusé d'avoir tenté de radicaliser la surveillante pénitentiaire, tout en lui demandant de faire entrer du matériel non autorisé en prison. La femme en question était tombée amoureuse de lui. Elle s’est aussi convertie à l’islam. "J’ai fait ça pour lui faire plaisir. C’est pas mon monde, j’aurais pas fait la prière" assure-t-elle devant le président de la cour.

La quadragénaire, mariée et comptabilisant plus de dix-sept ans d’expérience à Fleury-Mérogis puis à Argentan (Orne), est tombée sous le charme du prisonnier qui réussit à lui faire déposer une demande de divorce et à quitter son mari.

Le détenu regrette ses actes

Le trentenaire algérien, déjà condamné en France pour plusieurs agressions sexuelles et un viol, a confirmé l’histoire, mais regrette ses actes. « Le regrette énormément ce qui s’est passé », a-t-il indiqué. Niant tout radicalisme, il ajoute : « Je suis musulman pratiquant mais pas plus que ça. Je m’excuse ».

Le procureur soulève que le mis en cause « a déjà tenté de convertir d’autres femmes de l’univers carcéral » et que « derrière ces trafics en détention, il y a une somme incroyable de souffrances car il y a les acheteurs qui se ruinent, et "les mules" (les passeurs) et "les nourrices" qui cachent les objets frauduleusement introduits et qui font l’objet de pressions incroyables ».

Après délibérations, le tribunal de grande instance d’Argentan condamne Mohammed Tayeb à deux ans de prison avec mandat de dépôt et maintien en détention. Alors que la surveillante est condamnée à six mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

Laisser un commentaire

Retour en haut
Share via
Copy link