Libye : Nouveau terrain d’affrontement diplomatique entre l'Algérie et le Maroc

Montage : Drapeau Algérie/Maroc - Sabri Boukadoum - Nasser Bourita

Après le conflit au Sahara occidental, la crise en Libye risque de se transformer en un nouveau terrain d’affrontement diplomatique entre l’Algérie et le Maroc. En effet, alors que l’Algérie a toujours considéré que le conflit libyen nécessite une solution politique pacifique conformément aux «principes de la conférence de Berlin », le Maroc tente de parasiter la médiation algérienne en recevant d’imminentes personnalités libyennes pour promouvoir l’initiative de la création d’un gouvernement d’union nationale incluant toutes les factions libyennes, privilégiée par l’Egypte.

Les embrouilles diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc ne sont point prêtes de connaitre leur épilogue. La situation politique en Libye risque de raviver de nouveau, les animosités entre les deux pays voisins. Alors que la position algérienne demeure claire et immuable vis-à-vis de la crise en Libye, le royaume chérifien tente d’entrer en jeu pour promouvoir une autre approche qui risque saboter les efforts déjà fournis par la diplomatie algérienne dans le sens de la solution du conflit Libyen.

En effet, allant à l’encontre de la position d’Alger, Rabat a apporté son soutien à l’initiative égyptienne qui consiste à créer un gouvernement d’union nationale incluant toutes les factions libyennes.

En mai dernier, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait signifié le refus formel de l’Algérie quant aux démarches qui sortent du cadre de la conférence de Berlin. Il a ainsi rejeté la solution proposée par le président de Parlement de Toubrouk Aguilla Saleh Issa et promue par l’Egypte.

L’Algérie appelée à jouer un rôle central dans la solution de la crise libyenne

L’Algérie a toujours insisté sur la solution pacifique et consensuelle, considérée comme l’unique voie à même de faire aboutir le processus politique en Libye. Abdelmadjid Tebboune a assuré en mai dernier, que l’Algérie était sur le point de résoudre la crise dans ce pays.  Il a souligné que rien n’allait se faire en Libye sans l’Algérie. Le chef de l’Etat rappelle que « l’Algérie est en faveur de la légitimité populaire en Libye. Nous souhaitons que la solution soit libyenne » avait notamment declaré.

Il faut dire que sur le plan international, le Maroc est rejeté de toute approche dans le dossier libyen, contrairement à l’Algérie appelée à jouer un rôle central.  Pour rappel, la conférence sur la Libye que l’Allemagne d’Angela Merkel avait accueillie en janvier dernier, n’a pas jugé utile d’inviter le souverain alaouite. Une façon très diplomatique de dire à Mohamed VI que le Maroc n’est pas concerné par la situation en Libye. Même si le maréchal Haftar a tout fait pour l’intégrer dans la médiation.

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