La flambée des prix continue avec la dépréciation du dinar algérien

Supermarché

Alors que le ministre des Finances assure que les conséquences de la dépréciation du dinar sont limitées et que l'inflation est contrôlée, la réalité et tout autre. En effet, le pouvoir d'achat des Algériens subit une nette érosion. Les prix ont flambé de manière spectaculaire. 

Cette flambée trouve son origine dans la dépréciation de la valeur du dinar ainsi que l'augmentation des prix sur les marchés internationaux. Elle contredit même les chiffres de l'Office national des statistiques qui a relativisé l'inflation dans son dernier rapport. Ainsi, concrètement, les prix des produits, notamment ceux destinés à la consommation, ont connu une hausse considérable. Amorcée depuis quelques mois, cette flambée est durement ressentie par les ménages en Algérie. Cette hausse dépasse de loin les chiffres officiels. Ce constat est partagé par le Cercle d’action et de réflexion pour l’entreprise (Care).

Il suffit de faire une virée dans les commerces pour constater de visu ces hausses considérables. Dans le détail, depuis le début de l'année, les prix des pâtes ont augmenté de 20 à 30 DA, entre janvier et le mois de mars en cours. Quant aux légumes secs et aux produits laitiers, l'augmentation a avoisiné les 20%. L’huile de tournesol non subventionnée s'affiche à 1 000 DA. Alors que le fardeau de quelques marques d’eau minérale coûte désormais 200 DA, soit une augmentation de 20 DA. D’autres ont connu une hausse entre 10 et 15 DA. Les pois chiches sont vendus à 220 DA, les pois cassés à 120 DA, les haricots à 330 DA, les lentilles à 240 DA...

Fruits légumes viandes : tout a flambé

Les fruits et légumes ont augmenté de quelque 50 DA. La pomme de terre, à titre d'exemple, est cédée à plus de 70 DA le kilogramme, soit le double du prix qu'elle affichait il y a quelques semaines. La viande rouge et le poulet ont aussi subi le même sort. Le poisson, quant à lui, est hors de portée pour les revenus moyens.

Ainsi, l'Algérien, confronté à une crise économique et sanitaire sans précédent, doit aussi supporter cet emballement des prix face à des revenus « qui lui permettent à peine de vivre ». Il fait face à l’érosion de son pouvoir d'achat dans une conjoncture de crise multidimensionnelle.

Lire aussi : L’Algérie rentre dans une spirale inflationniste, selon un rapport de l’ONS

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