Algérie : Karim Tabbou placé sous contrôle judiciaire

Illustration : Karim Tabbou

Le coordinateur de l’Union démocratique et sociale (UDS non-agréée), Karim Tabbou, a été placé, ce jeudi 29 avril, sous contrôle judiciaire par le juge instructeur près le tribunal de Bir Mourad Raïs. C'est ce qu'a rapporté le collectif de ses avocats. 

L'homme politique et figure du mouvement populaire algérien, communément appelé Hirak, a été finalement libéré. Il a été, néanmoins, placé sous contrôle judiciaire. Karim Tabbou est accusé d'« incitation à attroupement non armé »,  « attroupement non amé », « insultes », « outrage à corps  constitué durant l'exercice de ses fonctions », « atteinte au respect dû aux morts dans les cimetières » ,« prise et publication d'images sans autorisation » et « atteinte à l'unité nationale ».

Il faut dire que des observateurs, les militants des droits de l'Homme et de la démocratie ainsi que ses amis et proches s'attendaient au pire après sa convocation par les services de sécurité durant la journée du 28 avril. Karim Tabbou a été d'ailleurs placé en garde à vue dans la même journée.

Il a été auditionné suite à une plainte portée contre lui par le président du Conseil national des droits de l’Homme, Bouzid Lazhari. « Aujourd’hui 28 avril 2021, à dix heures du matin, l’homme politique Karim Tabbou a été convoqué par les services de la police judiciaire de Châteauneuf (à l’ouest d’Alger), suite à la plainte déposée contre lui par Bouzid Lazhari », indiquait, le jour même, un des avocats de Karim Tabbou.

Les avocats de l'homme politique algérien se sont d'ailleurs insurgés contre les circonstances de l'arrestation de leur client. Karim Tabbou a été « retenu suite à des directives d'”en haut” », souligne Me Fellah qui a décidé, lui et ses confrères, de dénoncer une mesure qu’ils qualifient d’illégale.

Les circonstances de son arrestation contestées

« Nous, avocats, alertons l’opinion publique sur l’illégalité de cette mesure que rien ne justifie dans le Code de procédure pénale. Considérant la seule mesure juridique possible est la garde à vue, conformément à l’article 51 du Code de procédure pénale », dénoncent les trois avocats de Karim Tabbou.

Ainsi et après avoir subi un long interrogatoire, Karim Tabbou a été été présenté, ce jeudi, devant le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs. Le juge d'instruction a ensuite décidé de le placer sous contrôle judicaire.

Lire aussi:   Algérie : Lazhari Bouzid poursuit Karim Tabbou en justice

https://www.youtube.com/watch?v=_RuIQsiXWPo

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