5 000 Français naturalisés algériens sous Bouteflika, selon Djaballah

Montage : Cinq mille français naturalisés algériens sous Bouteflika, selon Djaballah

5000 Français naturalisés algériens sous Bouteflika : C’est un véritable pavé dans la mare qu’a jeté, ce samedi 5 juin, le chef du parti islamiste algérien Al Adala, Abdellah Djaballah. Ce dernier a révélé, lors d’un meeting électoral, que pas moins de cinq mille (5 000) ressortissants français « ont bénéficié de la nationalité algérienne durant le règne du président déchu Abdelaziz Bouteflika ». Une déclaration qui a suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux, même si la plupart des commentateurs ont vu dans la sortie du leader islamiste une « manière de capter les voix » d’une frange d’électeurs à l’occasion du scrutin du 12 juin prochain.

Cinq mille Français naturalisés algériens sous Bouteflika, selon Djaballah

Connu pour son verbe acerbe contre tout ce qui a une relation avec l’Occident, particulièrement la France, le leader islamiste du parti Al Adala, Abdellah Djaballah, a profité de la tribune qui lui a été offerte, ce samedi 5 juin à l’occasion d’un meeting dans la ville de Skikda, à l’est d’Alger, pour titiller la fibre de ses adeptes, en déclarant que « cinq mille citoyens français ont obtenu la nationalité algérienne, durant le règne de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika ». Soit durant une période de vingt années, allant de 1999 à 2020. Toutefois, le chef islamiste n’a donné aucune source pour étayer ses propos, encore moins les circonstances dans lesquelles ces milliers de ressortissants français auraient bénéficié de la nationalité algérienne.

D’ailleurs, Djaballah a fait cette révélation dans le sillage de sa critique du bilan des quatre mandats de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, qu’il a vilipendé durant son discours. « C’est un système qui incarnait l’échec à tous les niveaux », lance le chef d’Al Adala. « Un système qui a échoué dans la mise en place d’institutions légitimes et solides capables de surveiller l’action de l’exécutif », ajoute-t-il, en faisant référence à l’Assemblée populaire nationale (APN). Djaballah a également critiqué les différentes Constitutions du pays, qui n’ont pas « œuvré pour l’intérêt du citoyens », selon lui.

« Ces naturalisations ont eu lieu durant le règne de Bouteflika »

Il faut dire que la sortie de Djabbalh, à propos du nombre de ressortissants français qui auraient bénéficié de la nationalité algérienne, a suscité des réactions mitigées. En effet, si une partie des commentateurs a trouvé cette « révélation » anodine, du fait que « l’Algérie est un Etat comme les autres où n’importe quel ressortissant étranger qui remplit les conditions ouvre droit à la naturalisation », d’autres, par contre, ont fait de cette affaire une grande histoire. « Voila où nous a menés le système Bouteflika. On accorde la nationalité algérienne aux enfants de nos anciens bourreaux pour qu’ils continuent à bénéficier de nos richesses », s’offusque un internaute.

Mais pour la majorité des commentateurs, la sortie de Abdellah Djaballah n’est qu’un clin d’œil pour attirer les voix des électeurs, d‘autant plus que cette sortie intervient à l’occasion d’un meeting de campagne pour l’élection du 12 juin prochain. « Les islamistes sont connus pour leur discours populiste. Ils n’ont pas de vrai programme à part celui de dénigrer tout ce qui vient de la France et de l’Occident. Apres Abdelkader Bengrina, qui a appelé à fermer les écoles privées qui enseignent en langue française, voilà un autre islamiste qui fait semblant de révéler le nombre de ressortissants français naturalisés algériens », écrit une internaute « Djaballah devrait également révéler le nombre de citoyens algériens qui ont bénéficié, durant cette même période, de la nationalité française pour faire la comparaison », ironise une autre internaute qui se présente comme une binationale algéro-française.

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