Plainte contre Bengrina pour attaque contre la Kabylie

La nouvelle grave provocation de Abdelkader Bengrina

L'attaque contre la Kabylie et Tamazight dont s'est rendu coupable Abdelkader Bengrina, président du parti islamiste El Bina, a engendré une action en justice. L'avocat au barreau d'Alger Yacine Khelifi a, en effet, déposé plainte contre Bengrina pour propos racistes et haineux.

Attaque contre la Kabylie et Tamazight : Deux avocats déposent plainte contre Bengrina

Maître Yacine Khelifi a engagé pour cette action deux autres avocats inscrits aux barreaux de Chlef et de Blida. En l'occurrence, Mes Abdelkader Chohra et Tarek Mektoub. Les deux avocats basent leur plainte sur la loi 20/05 du 28 avril 2020 relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine.

Selon la requête signée par les deux hommes de loi et adressée au procureur général près la Cour d'Alger, Abdelkader Bengrina est coupable de « propos racistes » et de « discours de haine ». Il est aussi accusé de « vouloir diviser le peuple algérien ».

Il est là question des propos tenus, dimanche 6 juin, lors d'une rencontre de Bengrina avec la presse. En fait, l'ex-candidat à l'élection présidentielle du 12 décembre 2019 a abordé le sujet de la langue Tamazight et de sa constitutionnalisation en tant que langue nationale et officielle. Pour lui, Tamazight est une « chose » constitutionnalisée par les Kabyles du régime Abdelaziz Bouteflika, en faisant allusion à l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia.

Bengrina attaque la Kabylie et Tamazight

Cette plainte contre Bengrina survient en réponse à sa déclaration dans le cadre de sa campagne électorale pour les législatives du 12 juin :

« Le jour où une chose revendiquée par cette région (la Kabylie) a été satisfaite et introduite dans la Constitution, un de ceux qui se trouvent aujourd’hui en prison (Ahmed Ouyahia ?, ndlr) a eu une discussion avec moi et je lui ai dit qu’en réalité, ils discutaient entre eux ».

Pour lui, les Kabyles du pouvoir et ceux de l'opposition étaient complices sous le règne de Abdelaziz Bouteflika. « J’avais dit que le chef du gouvernement était de la même région que ceux qui faisaient grève. Et je vous le dis, mon domicile était à côté du sien et je les voyais chaque soir ensemble chez lui. Ils se partageaient les rôles », avait-il accusé.

Plus grave encore, il a accusé la Kabylie d'avoir retardé le déclenchement de la guerre de libération nationale en 1954. Pour les auteurs de la plainte contre le chef islamiste, il s'agit d'une falsification de faits historiques. Du révisionnisme.

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