Le ministre de la Communication a mis fin, ce dimanche 2 mai, aux fonctions du directeur général de l'établissement public de télévision (EPTV), Ahmed Bensebane. Cette information a été rapportée par l'agence de presse officielle (APS).
La même source indique que c'est le directeur général adjoint, Fethi Saïdi, qui assurera l'intérim jusqu'à nouvel ordre. Les raisons de ce limogeage n'ont pas été communiquées pour l'instant. Elles seraient liées à la gestion décriée de l'entreprise depuis l'installation de Ahmed Bensebane. Ce dernier a été installé le 27 janvier 2020 au poste de directeur général de l’Entreprise publique de télévision (EPTV, ex-ENTV). Nommé par Abdelmadjid Tebboune, il avait été installé par le même ministre qui l'a limogé.
Le natif de Mostaganem et diplômé en économie et en sociologie de communication a débuté sa carrière de journaliste à Oran, au journal El Djoumhouria. Par la suite, il a occupé plusieurs postes aussi bien dans la presse écrite qu’à la radio et à l’EPTV. Ahmed Bensebane a exercé notamment à l’EPTV comme directeur de la station régionale de Ouargla, directeur de la station régionale d’Oran, puis directeur de la production. Il a été limogé en novembre 2019 dans le sillage des changements opérés à l’EPTV, avant de revenir par la grande porte.
Pendant sa période de gestion de l'entreprise, les journalistes se sont plaints d'une pression subie au quotidien. L'EPTV s'est distinguée par plusieurs scandales dans le traitement de l'information. Ahmed Bensebane, qui a géré la télévision publique d'une main de fer, a fermé la porte à tous ceux qui s'opposent à la feuille de route de Abdelmadijd Tebboune. Cette entreprise a été aussi un moyen de diaboliser le Hirak et les opposants. Ce qui a poussé Louisa Hanoune à dire, avec ironie, que « la nouvelle Algérie n'existe que dans le journal de l'EPTV ».
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