Algérie : Les révélations de Omar Rebrab au tribunal de Sidi M’Hamed

Omar Rebrab

Le procès des hommes d’affaires et ex-hauts responsables algériens se poursuit pour le troisième jour, au niveau du tribunal de Sidi M’Hamed. Omar Rebrab, qui s'est constitué partie civile dans ce procès a été écouté par le juge. 

Le fils de Issâd Rebrab, qui s’est spécialisé dans le secteur automobile a levé le voile sur le blocage qu’il a subi de la part de l’ex-ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb et de ses concurrents Tahkout et Larbaoui, accusés de lui avoir barré la route et de le saboter dans tous ses investissements.

Il a assuré que ces blocages lui ont fait subir d’énormes pertes à son entreprise et à l’économie nationale. « Je suis dans le secteur de l’automobile ; voitures touristiques, camion et bus, depuis 1997. Nos investissements ont été bloqués dans tous les secteurs, alors nous voulions investir dans l’automobile. Sauf que nos partenaires coréens nous ont informés que nos problèmes sont politiques. Ils m’ont demandé d’aller régler mes problèmes politiques avec le gouvernement algérien », a-t-il témoigné.

« J’ai été surpris quand j'ai appris que toutes les marques que je représentais en Algérie ont été offertes à Larbaoui et Tahkout » a-t-il affirmé. Omar Rebrab décrit un climat d’affaire des plus corrompus durant son témoignage. « Nous avions une usine de fabrication de 800 remorques par année dans la ville de Larbaâ, à Blida. Elle a été fermée, et nous avions subi d’énormes pertes », a-t-il ajouté.

L'arnaque continue

À propos de l’arnaque des usines de montage en Algérie, Omar Rebrab qui est dans le secteur automobile depuis des dizaines d’années précise que son entreprise importe « 100% de pièce de rechanges et équipements automobiles vers notre pays. Alors que dans les usines de montages actuelles, ils importent des voitures montées, auxquelles ils enlèvent les pneus puis les montent en Algérie ».

Le plaignant déclare au juge qu’il a été « reçu plusieurs fois par des cadres du ministère du Commerce, mais sans jamais qu’il y ait de suite ». Omar Rebrab explique que pour avoir une licence de montage, il faut être un corrompu. « Le concessionnaire Oulmi a acheté une villa à l’ex-ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb pour avoir sa licence de montage de voitures de marque Volkswagen », dit-il encore.

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