Le joueur d’origine algérienne est mis en examen pour complicité de chantage dans l'affaire de la sextape de Mathieu Valbuena. Karim Benzema a été renvoyé devant le tribunal correctionnel. S'il est jugé coupable, l'attaquant du Real Madrid ne devra pas écoper d'une lourde peine.
Le parquet de Paris a indiqué que Karim Benzema serait jugé pour « complicité de chantage » envers Mathieu Valbuena dans l'affaire de la sextape. Selon la loi française, le joueur encourt jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. C'est la peine maximale prévue par le Code pénal en France. En théorie, le complice d'un chantage encourt la même peine que l'auteur du chantage.
En cas de culpabilité déclarée au terme des débats, la condamnation devrait néanmoins ne pas être aussi lourde, selon un avocat spécialiste en droit pénal interrogé par BFM. Même si le risque de voir Benzema finir en prison est minime, sa réputation sera davantage dégradée. En attendant, Karim Benzema est toujours présumé innocent.
« Karim Benzema est ce qu'on appelle un primo-délinquant. C'est-à-dire qu'il n'a, a priori, jamais été condamné pour des affaires pénales. Donc il serait très surprenant qu'il soit condamné à une peine de prison ferme », explique l’avocat.
Selon l'acte d'accusation retenu par les magistrats parisiens, il est reproché à Benzema d’avoir convoyé le message des maîtres-chanteurs à la victime, Mathieu Valbuena. Il sera donc jugé d'ici quelques mois pour « complicité de chantage ». De son côté, le concerné assure toujours qu'il ne faisait qu'informer son coéquipier d'une rumeur. Mathieu Valbuena, lui, affirme que le joueur du Real Madrid lui a bien demandé de payer.
La saison passée, à l'issue du rejet du pourvoi en cassation introduit par la défense, le meilleur joueur de la Liga espagnole avait crié à la mascarade sur les réseaux sociaux : « Bon alors, c'est pour quand cette mascarade, hein ? » Ses avocats dénoncent un « acharnement », leurs nombreux recours, pendant l'instruction, ayant été tous rejetés.
