Algérie : 1400 entreprises de boissons ont fermé leurs portes en 2020

Montage : Ali Hamani sur fond d'une chaine de production de boisson gazeuse

Le président de l’Association des producteurs algériens de boissons (Apab), Ali Hamani, a affirmé que 1400 entreprises de production de boissons ont fermé leurs portes en 2020. Il a indiqué au site arabophone Echourouk, lundi 18 janvier, que le nombre d'entreprises productrices de boissons gazeuses, de jus et d'eau minérale est passé de 1700 à 300 entreprises, en raison de la crise sanitaire, mais surtout de la dépréciation de la valeur du dinar.

Ainsi, ces entreprises qui ont déposé le bilan ont été impactées par la dévaluation de la monnaie nationale qui les a rendues moins concurrentielles sur le marché. Ali Hamani a expliqué que seules les grandes entreprises ont pu résister à cette crise, en partie grâce aux produits qu'elles exportent. Il a indiqué que les producteurs étaient durement impactés par la dévaluation de la valeur du dinar ainsi que par la hausse des prix de la matière première sur les marchés mondiaux. Il a également révélé que les usines de production de boissons n'ont jamais bénéficié des subventions allouées à certains produits, notamment le sucre.

Pourquoi le fermeture des bars et débits de boisson perdure ?

Par ailleurs, Ali Hamani s'est exprimé dans les colonnes du quotidien Liberté sur la fermeture qui perdure des bars, des débits de boissons et des points de vente. Il a affirmé que les professionnels en activité dans ce domaine "ont tout à fait raison d’être en colère face à cette situation. Ils ressentent un sentiment d’injustice, car, autour d’eux, il existe de nombreuses activités commerciales qui ont repris, en mettant en place un protocole sanitaire strict".

Le président de l'Apab s'est interrogé sur les raisons qui empêchent la réouverture de ces établissements commerciaux. Ali Hamani a révélé que "la part directe et indirecte de la production de boissons alcoolisées dans l’économie en Algérie est importante, la filière générant, en temps normal, 39 milliards de dinars de fiscalité directe et employant près de 20 000 salariés". "Aujourd’hui, l’activité s’est ralentie sous l’effet de la crise sanitaire ; les unités de production ne tournent qu’à 30% de leur capacité", a-t-il précisé.

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