Algérie : Des organisations alertent sur l'exode des cerveaux et des compétences

bagage à main en cabine

La Coordination nationale des universitaires algériens pour le changement (Cnuac), le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) et le Réseau de veille et de défense des libertés (RVDL) ont alerté sur l'exode des cerveaux dans un communiqué rendu public ce dimanche 5 juillet, à l’occasion de la Fête de l’indépendance.

Les trois organisations de la société civile ont dressé un tableau sombre sur la situation du pays, 58 ans après l’indépendance. Elles indiquent que, malgré la révolte des Algériens depuis le 22 février 2019, « la clochardisation du pays se poursuit ». Ces collectifs affirment que « ceux qui se sont accaparés du pouvoir et des richesses ont mis l’économie à l’agonie ». Ils alertent sur « l’exode des cerveaux et des compétences » qui est « en passe de vider le pays de son capital humain. Pendant que les intellectuels demeurent meurtris, les artistes maudits, les talents ignorés et les jeunes engloutis par la mer ».

Ces organisations accusent le pouvoir en place d’être « plus soucieux de se maintenir que de régler les problèmes du pays». Elles s'insurgent : « L’opportunisme est à son comble, en situation de crise sanitaire, lorsqu’il s’agit de réprimer les hirakistes. Il (le pouvoir, ndlr) se croit apte à bloquer le cours de l’Histoire et à détourner la révolution de son fleuve ». Les signataires de la déclaration réitèrent leur engagement à poursuivre la lutte, étant convaincus que « les mutations de la société auront, inexorablement, à rendre inéluctable l’État de droit ».

La révolution du Hirak est venue raviver l’espoir

Les trois organisations se sont, aussi, exprimées sur le mouvement de contestation populaire. Elles indiquent que « la révolution du Hirak, née dans la douleur, est venue raviver l’espoir de tant de révoltes brisées, combien de fois confisquées, combien de fois opprimées dans le sang et l’injustice, combien de fois tuées dans l’œuf. Le mouvement populaire du 22 février 2019 a reconquis l’espace public et a libéré la parole muselée et la société de ses chaînes ».

Le communiqué conclut que « rien n’arrête un peuple dans sa marche résolue vers la liberté, plus rien ni personne ne l’empêchera de reprendre son destin en main. La clairvoyance et l’union de toutes les forces vives du pays sont plus que jamais nécessaires pour fédérer les énergies ».

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