Algérie : Des détenus du Hirak en grève de la faim évacués à l'hôpital

Répression policière durant la marche du Hirak

Des détenus du Hirak en grève de la faim depuis une semaine ont été évacués à l'hôpital mercredi 14 avril. La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) qui a donné l'information sur sa page Facebook, n'a pas précisé le nombre de détenus évacués.

Aussi, la LADDH qui a affirmé qu'il s'agissait de détenus en détention depuis le 3 avril, n'a pas précisé vers quel établissement hospitalier les grévistes de la faim ont été transférés. Même si elle affirme que l'évacuation a eu lieu à partir de la prison d'El Harrach, à Alger, où ils séjournent depuis le 5 avril, le jour où le juge d'instruction a décidé de les mettre sous mandat de dépôt.

"Des premières évacuations d'urgence à l'hôpital sont signalées de la prison d'El Harrach, parmi les 23 détenus du Hirak en détention provisoire depuis le 3 avril 2021 et en grève de la faim depuis 8 jours maintenant" a fait savoir la Ligue des droits de l'Homme dans son communiqué. L'on ne sait cependant pas combien de détenus font partie de ceux qui ont des soucis de santé, parmi les 23 détenus grévistes de la faim.

Le spectre de Mohamed Tamalt et Kameleddine Fekhar

La LADDH exprime son inquiétude face à la dégradation de l'état de santé des détenus du Hirak en grève de la faim depuis le 7 avril. Dans le même ordre d'idées, l'Organisation de défense des droits de l'Homme rappelle la nécessité de les libérer en urgence, afin de ne pas revivre les épisodes dramatiques du journaliste Mohamed Tamalt et du militant politique Kameleddine Fekhar, tous deux morts en prison respectivement en décembre 2016 et en mai 2019.

"Tout en exprimant ses inquiétudes face à la dégradation de leur état de santé, en rappelant sa demande de leur libération en urgence, la LADDH tiendrait pour responsables les autorités politiques et judiciaires quant à toute évolution fâcheuse de la situation. Plus jamais d'autres drames après ceux de Talmat et Fekhar paix à leurs âmes", assène encore la Ligue des droits de l'Homme.

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