Algérie-France : Francis Ghilès réagit à la polémique « des aides chinoises »

Algérie-France : Francis Ghilès réagit à la polémique « des aides chinoises »

Très critiqué en Algérie après ses déclarations faites sur une chaîne française, Francis Ghilès avait provoqué la convocation de l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, par le ministère algérien des Affaires étrangères. Ce jeudi 2 avril, le chercheur et analyste politique a tenu à réagir à travers un communiqué rendu public.

Après avoir soulevé un tollé en Algérie, Francis Ghilès a tout d'abord tenu à rappeler avoir exercé, en tant que journaliste, dans ce pays (1975-1995). Ceci l'avait aidé à comprendre ce "pays complexe qu’est l’Algérie", révèle-t-il.

Il ajoute, à ce propos, que « l'Algérie n’est pas un pays facile à comprendre, ni parfois même à aimer mais j’y ai forgé au cours des décennies, des amitiés indéfectibles. Une fois qu’une Algérienne ou un Algérien vous accorde sa confiance, c’est pour toujours. Ceci vaut pour les nombreux amis personnels comme pour d’autres qui étaient et sont de hauts cadres des sociétés nationales, de l’armée ou de la sécurité ou des entrepreneurs privés », explique-t-il. D'ailleurs, il cite son « incomparable mentor en la personne de Mohamed Yazid qui fut le représentant du FLN auprès des Nations Unies à New York pendant la guerre de libération nationale ».

« J'ai aussi critiqué la politique de la France vis-à-vis de l’Algérie »

En outre, Francis Ghilès n'a pas caché qu'il n'avait « jamais ménagé (ses) critiques, il est vrai, vis-à-vis de l’Algérie mais aussi de ses voisins immédiats ». Néanmoins, il rappelle avoir récemment « critiqué la politique de la France vis-à-vis de l’Algérie », tout en relatant également le jour où « un conseiller du Président français me rappelait mes origines: mon arrière-grand-père était l’imam de Tizi Hibel ( village situé dans la commune d'Aït Mahmoud, daïra de Beni Douala, dans la wilaya de Tizi Ouzou, ndlr) et j’en ai toujours été très fier », affirme-t-il. L'analyste politique affirme également avoir « critiqué les pays qui ont mené l’intervention occidentale en Libye, et plus d’une fois, ces dernières années, j’ai dit qu’il fallait que ces pays prennent plus en considération les intérêts stratégiques de l’Algérie », avance-t-il.

Par ailleurs, le chercheur au Centre des relations internationales à Barcelone avoue avoir commis « parfois des erreurs, mes jugements ont parfois été défaillants ». Néanmoins, il estime le fait qu’on le « soupçonne d’être un espion au service de je ne sais qui me fait sourire ». Et de conclure : « Ma moitié anglaise me fait songer à l’adage  "on ne prête qu’aux riches"».

Rappelons que Francis Ghiles avait déclaré durant une émission de “France 24″, diffusée lundi, que "l’aide médicale chinoise a été envoyée à l’hôpital militaire de Aïn Naâdja dès son arrivée". Des propos jugés « mensongers, haineux et diffamatoires » par l'Algérie. D'ailleurs, l’ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, a été convoqué par le ministre algérien des Affaires étrangères. En outre, l’ambassade d’Algérie à Paris « a été instruite à l’effet d’intenter une action en justice contre cette chaîne de télévision et l’individu auteur des propos injurieux à l’égard de l’Algérie ».

 

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