La Fédération algérienne de football (FAF) a décidé que la majorité des footballeuses de plus de 30 ans devront arrêter leur carrière sportive. Les nouveaux règlements généraux du football féminin en Algérie disposent que seules trois athlètes trentenaires par club peuvent continuer à pratiquer le football, selon quotidien francophone El Watan.
Selon la même source, à partir de la saison 2020/2021, seulement trois footballeuses par club ayant dépassé 30 ans auront la chance de continuer à jouer au foot. Le reste des athlètes seront tout simplement mises à la retraite. C’est ce que stipulent les nouveaux règlements généraux de la FAF, entrés en vigueur depuis deux mois. Cette mesure a provoqué de l’indignation des joueuses qui se questionnent sur son utilité.
La FAF prend une disposition discriminatoire et attentatoire aux principes de l’égalité
La disposition n°5 de la FAF dispose qu’un club ne peut compter que trois joueuses, âgées de plus de trente ans, pour les équipes seniors. Le reste des footballeuses seront contraintes de prendre leur retraite. Cette disposition est non seulement discriminatoire, mais surtout attentatoire au principe de l’égalité homme-femme et contraire aux lois de la République. Les footballeurs n'étant pas obligés de prendre leur retraite à l’âge de trente ans.
A noter que la majorité des footballeuses qui activent dans le championnat sont âgées de 28 et 32 ans. Certaines ont même 40 ans. Partout dans monde, l’âge n’a jamais été un frein pour la pratique sportive. Preuve en est : la meilleure footballeuse du monde, Megan Rapinoe, est âgée de 35 ans.
Une joueuse d’une équipe du centre du pays se demande à juste titre : « Ne dit-on pas que le plus important c’est le rendement ? ». Et d'ajouter : « On va condamner des joueuses à mettre un terme à leur carrière, alors qu’elles sont en pleines capacités et veulent encore jouer. Ceci en plus du fait que la majorité des filles ne vivent que du football ».
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