Algérie : La famille de Karim Tabbou soupçonne une funeste malveillance du pouvoir

Photo : Karim Tabbou

La famille du coordinateur de l'Union démocratique et sociale (UDS, non agréé), Karim Tabbou, soupçonne « une funeste malveillance du pouvoir » dans le dossier du détenu politique. Dans un communiqué rendu public lundi 30 mars, la famille demande l'ouverture d'une enquête sur ceux qui font subir ce traitement "inhumain" au militant.

« Après avoir bafoué toutes les règles et normes telles que contenues dans le droit national et international, en orchestrant le procès le plus scandaleux dans l’histoire de la justice de notre pays, nous avons de sérieux doutes sur la funeste malveillance du pouvoir qui cherche à monter un dossier médical afin de préparer de nouveaux plans diaboliques », affirme la famille du détenu du Hirak dans son communiqué.

De quels plans diaboliques il s'agit ? Les rédacteurs du communiqué ne le disent pas, mais ils font porter « l'entière responsabilité à toutes les personnes impliquées dans cet acharnement judiciaire contre Karim ». Que ce soit les autorités judiciaires, sécuritaires ou politiques. « En premier lieu, nous citons « le juge » qui a ordonné son emprisonnement sans procès », assène la famille de Karim Tabbou.

La famille Tabbou demande une enquête indépendante

Dans le même ordre d'idées, la famille du patron de l'UDS demande l'ouverture d'une enquête à  superviser par des instances indépendantes. « Nous demandons l'ouverture d'une enquête qui sera supervisée par des organes indépendants afin de faire toute la lumière sur ceux qui sont derrière ce traitement inhumain et cruel que subit notre fils depuis le 11 septembre 2019 », insiste la famille Tabbou en conclusion de son communiqué.

Pour rappel, Karim Tabbou, arrêté en septembre 2019, a été condamné le 11 mars dernier à 12 mois de prison, dont six avec sursis. Il devait quitter la prison de Koléa le 26 mars, mais un étrange coup de théâtre s'est produit le 24 mars, soit deux jours avant sa sortie. Son procès en appel a été programmé à la surprise générale, sans que ses avocats ne soient informés. Karim Tabbou a eu un malaise après une altercation avec le juge qui refusait de reporter le procès. Il maintiendra ce procès sans la présence de l'accusé qu'il condamnera à un an de prison ferme, le privant ainsi de cette libération attendue le jeudi 26 mars.

Lire aussi : Algérie : Les avocats de Karim Tabbou empêchés de le voir à Koléa

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