Algérie : La famille du journaliste Khaled Drareni interpelle Tebboune

Algérie : La famille du journaliste Khaled Drareni interpelle Tebboune

Placé sous mandat de dépôt depuis dimanche 29 mars, le journaliste Khaled Drareni a été transféré lundi 30 mars de la prison d’El Harrach à celle de Koléa. C’est un des membres du collectif de la défense qui l’a indiqué au quotidien francophone El Watan. Son père a demandé au chef de l'Etat de mettre fin à l'abus de pouvoir dont est victime son fils.

En effet, Me Nassima Rezazgui a affirmé qu’elle avait pu voir Khaled Drareni lundi 30 mars. "Quand je suis revenu aujourd’hui (mardi), on m’a dit qu’il n’était pas à la prison. On a dû voir le greffe qui nous a indiqué qu’il avait été transféré à Koléa sans nous donner les raisons", a-t-elle précisé. Et d’ajouter : "On n’a pas pu voir le directeur de la prison d’El Harrach, qui était absent. Je me suis alors déplacé à Koléa où j’ai pu le voir".

La même source ajoute aussi que "Khaled s’est lui-même interrogé sur les raisons de son transfert". "Il m’a posé des questions. De notre côté, nous allons voir demain (aujourd’hui, mercredi 1 avril) le juge d’instruction pour essayer d’avoir des explications", signale en fait l’avocate. Celle-ci rassure cependant sur l’état du journaliste qui "a été très bien traité". "Il tient bon, il a le moral. Il m’a dit qu’il a été très bien traité. Le directeur de la prison lui-même est allé le voir pour lui demander s’il avait besoin de quoi que ce soit. Khaled lui a demandé des livres", a-t-elle ajouté également.

Le père de Khaled Drareni écrit à Tebboune

De son côté, le père du journaliste a saisi le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune dans une lettre qu’il lui a adressée. Sid-Ahmed Drareni, ancien moudjahid, a fait savoir qu'il devait voir son fils le mardi 31 mars à la prison d'El Harrach. "Mais nous n’avons pas pu le faire. Nous avons été avisés, à la dernière minute, qu’il a été transféré à la prison de Koléa" a-t-il indiqué.

Dans le même texte, il a appelé Abdelmadjid Tebboune à user de ses prérogatives constitutionnelles de premier magistrat pour mettre fin à l’injustice dont est victime son fils. "Khaled a toujours fait son travail de journaliste en professionnel. Et en patriote. Ni le journalisme ni le patriotisme ne sont des délits ou des crimes au regard des lois du pays", a t-il écrit dans sa missive.

Un journaliste professionnel, un patriote est en prison

"L’injustice que subit mon fils est d’autant plus insupportable qu’elle s’accompagne d’une campagne odieuse qui est orchestrée contre lui pour mettre en doute son patriotisme. C’est indigne, c’est ignoble, ceux qui derrière les rideaux orchestrent cette campagne sont méprisables", souligne enfin Sid-Ahmed Drareni.

Pour rappel, des journalistes algériens ont initié une pétition réclamant la libération de leur confrère emprisonné. Khaled Drareni est poursuivi pour "atteinte à l’unité nationale" et "incitation à attroupement non armé".

Lire aussi : Des ONG exigent la libération du journaliste Khaled Drareni

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