Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a estimé ce mercredi 6 mai que la présence du coronavirus en Algérie pourrait encore durer «de nombreux mois». Selon lui, les Algériens devront s'habituer à vivre avec ce virus pendant une durée encore indéterminée. Lors de son passage à la radio nationale, le ministre a aussi affirmé que le nombre de contaminations risque d'augmenter encore plus durant les jours à venir.
Le coronavirus ne disparaîtra pas de sitôt en Algérie. C'est en tout cas ce qu'a affirmé ce matin le Pr Abderrahmane Benbouzid à la radio algérienne. Selon lui, le Covid-19 risque de durer encore plus que prévu. « Nous vivrons encore longtemps avec ce virus et la situation peut perdurer », a indiqué le ministre de la Santé. Et de poursuivre : «Nous ne savons pas s'il y a une deuxième vague. Et les experts du monde ne le savent pas non plus».
En outre, le responsable a estimé que « la hausse de la température ne va pas faire disparaître le virus». À ce propos, il cite les exemples des pays de l’Orient. « Lorsque nous voyons le nombre de cas en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis qui enregistrent une température très élevée, nous nous rendons compte qu'il n'y a pas de relation entre l'élimination du virus et l'augmentation de la température», déclare le ministre.
La situation en Algérie est inquiétante
Par ailleurs, l’invité de la radio n’a pas caché son inquiétude quant à la hausse importante du nombre de cas enregistrés ces derniers jours. En effet, l’Algérie enregistre, depuis le début du Ramadan, une hausse alarmante des contaminations au Covid-19. Depuis le 24 avril dernier, pas moins de 1 731 nouveaux cas ont été recensés.
Pour le ministre de la Santé, cette situation est essentiellement due au non-respect des consignes sanitaires par les citoyens. Mais également par l’augmentation des centres de dépistage. D’ailleurs, « on s’attend à ce que les chiffres augmentent encore», soutient-il en notant qu' «il y a des personnes porteuses du virus et qui ne vont pas à l'hôpital».
Néanmoins, M. Benbouzid s'est montré rassurant. « L'Algérie maîtrise la situation, notamment avec l’efficacité du traitement utilisé actuellement et qui a permis de réduire le nombre de décès et d'augmenter celui des guérisons», a-t-il déclaré. D'ailleurs, le ministre de la santé a souligné que les interventions chirurgicales allaient bientôt reprendre dans les hôpitaux. Et d'ajouter que «la maîtrise de la maladie, s’explique avec la baisse des nombres de décès et non pas celui des contaminations».
Enfin, Abderrahmane Benbouzid a espéré que le port du masque deviendra obligatoire en Algérie. «Personnellement, j'espère que la muselière deviendra comme une ceinture de sécurité dans la voiture. Celui qui ne le porte pas payera une amende», a-t-il conclu.
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