Algérie : Le déficit de la balance commerciale explose en 2020

Port d'Alger

Les conséquences de l’effondrement des cours du pétrole commencent à se ressentir sur les recettes de l’Algérie. En effet, le déficit de la balance commerciale est passé à 1,23 milliard de dollars durant les deux premiers mois de l’année en cours, selon les chiffres de la direction des douanes publiés, ce dimanche 26 avril, par l’APS.

Ainsi, le déficit prend des proportions alarmantes en ce début d'année 2020. Il a progressé de 79,16%, par rapport à la même période de l’année passée, lors de laquelle il était de 686,51 millions de dollars. La même source révèle que les exportations algériennes ont chuté à 4,9 milliards de dollars durant les mois de janvier et février derniers, contre 6,795 milliards à la même période en 2019, soit une baisse de 27,89%. En parallèle, les importations représentent 6,129 milliards, contre 7,481 à la même période de l’année passée. Elles sont en baisse de 18,07%.

Ces statistiques des douanes confirment que les hydrocarbures sont la principale ressource de l'Algérie. Elles représentent 93,08% du volume global des exportations, avec 4,56 milliards usd. Elles ont enregistré un recul net 28,17%. Quant aux  exportations hors hydrocarbures, elles sont 6,92%, soit 338,88 millions usd. Ces exportations, bien que marginales, ont aussi reculé de 23,89%, par rapport à la même période de l’année précédente.

Recul de l'importation

Par ailleurs, pour les importations, cinq groupes de produits sur les sept que contient la structure des importations algériennes ont connu des baisses. Les biens d’équipements industriels, qui représentent 32% des importations, ont connu une baisse de 31,52%.  La facture d’importation du groupe demi-produit a reculé de 31,51%, Quant aux biens alimentaires, ils ont reculé de 3,50%, alors que les biens de consommation (non-alimentaires) ont baissé de 6,81% et les biens d’équipements agricoles ont connu une baisse de près de 57%.

Dans cette analyse des douanes, seulement deux groupes de produits de la structure des importations ont connu des hausses. Il s’agit des importations des produits bruts, avec une progression de 15,48%, et du groupe énergie et lubrifiants (carburants), dont les chiffres ont explosé pour atteindre 165,81%.

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