Algérie : Le gouvernement veut déclarer la guerre à l'économie informelle

Montage : Abdelaziz Djerad sur fond d'un marché noir

Le Premier ministre Abdelaziz Djerad a affirmé, ce lundi 20 juillet à l’occasion des Assises nationales sur la réforme fiscale, que son gouvernement allait déclarer la guerre à l'économie parallèle. Abdelaziz Djerad a indiqué que le marché noir constituait un préjudice énorme pour les recettes fiscales.

Ainsi, pour le Premier ministre, la réforme fiscale nationale doit passer par la lutte contre l’économie parallèle qui constitue « un préjudice pour les recettes fiscales », selon lui. Il explique que « l’absence de contribution aux recettes fiscales des opérateurs activant dans le circuit parallèle oblige les opérateurs activant dans la légalité à supporter l’ensemble de la charge fiscale ».

Abdelaziz Djerad estime que les fuites fiscales dues à l'économie informelle « contribuent à réduire l’efficacité des politiques dans le cadre du soutien de l’investissement, car cela constitue un obstacle à la bonne marche de l’économie nationale ».

Le Premier ministre indique également que cette réforme doit intégrer « le principe d’équité mais aussi la numérisation et l’efficacité de l’administration concernée afin que l’impôt puisse être en adéquation avec les défis de la nouvelle vision économique du pays ». Il a souligné l’intérêt pour l’administration fiscale de s’appuyer sur une vision basée sur la numérisation des opérations fiscales.

Fermeture des marchés informels des devises

Djerad estime que les défis économiques futurs doivent être relevés dans le cadre du nouveau programme économique. Ce dernier nécessite « un système fiscal en accord avec la nouvelle vision économique de l’Algérie » , souligne-t-il.

Cette déclaration intervient quelques jours après l'annonce de la décision du gouvernement algérien de mettre fin au marché noir des devises en Algérie. Une décision prise au cours de la réunion du Conseil des ministres, sur  instruction de Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier a chargé le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, de « récupérer l’argent disponible dans le marché informel pour le réintégrer dans le circuit officiel ».

Lire aussi : Algérie : Tebboune compte fermer les marchés informels de devises

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