Algérie : Le journaliste Khaled Drareni agressé par un policier

Image : Khaled Drareni

Le journaliste indépendant Khaled Drareni a été victime, ce dimanche 28 mars, d'une agression de la part d'un policier près du tribunal de Sidi M'hamed, à Alger. Sur son compte officiel, Drareni a indiqué que l'officier de police lui avait signifié qu'il était indésirable sur place. 

Khaled Drareni a dénoncé l'agression qu'il a subie ce dimanche devant le tribunal de Sidi M'hamed, alors qu'il était en train de couvrir le procès des militants arrêtés l'avant-veille à Alger, à l'occasion du 110e vendredi du Hirak. Sur son compte Facebook, Drareni a indiqué : « Aujourd’hui dimanche 28 mars 2021, un officier supérieur de la police m’a agressé (devant témoins) près du tribunal de Sidi M'hamed, rue Abane Ramdane à Alger, alors que je ne faisais que mon travail de journaliste ». Le journaliste ajoute que le policier en question lui avait « mal parlé » et l'avait aussi « bousculé » tout en lui signifiant qu'il n'avait « pas à être là ».

Le journaliste algérien s'est dit « surpris par cette haine dans son regard et par son caractère provocateur qu’on ne devrait pas retrouver chez les plus expérimentés de la police, même si ça ressemblait bien plus à de l’intimidation qu’à toute autre chose ».

Avant de terminer, le fondateur du site Casbah Tribune et ancien correspondant de TV5Monde et Reporters sans frontières (RSF) en Algérie a voulu adresser un message à cet officier supérieur en lui signifiant qu'il ne faisait pas partie « des femmes et des hommes d’honneur » qui sont « dans la police algérienne ». « La prochaine fois que vous me voyez, bousculez-moi ou poussez-moi si vous voulez, mais s’il vous plaît, faites-le selon les normes et avec les mains, et non avec votre ventre, sinon faites un régime », a écrit Drareni à l'adresse de son présumé agresseur.

Il convient de rappeler que la Cour suprême a répondu, jeudi 25 mars dernier, favorablement au pourvoi en cassation du verdict prononcé par la cour d’appel d’Alger contre le journaliste Khaled Drareni. La date du nouveau procès de Drareni, condamné en appel en septembre dernier à deux ans de prison ferme pour « atteinte à l’unité nationale »  et « incitation à attroupement non armé », n’est pas encore fixé.

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