Le Parquet d’Alger se prononce sur la convocation de Mohcine Belabbas

Montage : Mohcine bellabas sur fond de la cour d'Alger

Le Parquet général de la Cour d’Alger s’est expliqué dans un communiqué, publié jeudi 25 juin, sur la convocation du chef du RCD, Mohcine Belabbas, par la gendarmerie nationale. Le Parquet d’Alger indique que l’affaire entre dans le cadre d'« enquêtes sur une affaire de droit public ».

L’affaire dans laquelle sera entendu le président du RCD est « liée au décès d’un étranger qui travaillait sur le chantier d’une résidence privée du concerné (Mohcine Belabbas), qu’il n’a signalé. L’enquête a montré que le travailleur décédé n’avait pas de permis de travail pour travailler en Algérie », indique le communiqué. Et de préciser que « cette résidence a été construite sans le respect des règles d’urbanisme ».

« Eu égard aux fausses informations qui ont été diffusées concernant les convocations adressées à Monsieur Mohcine Belabbas, le parquet général de la Cour d’Alger et afin d’informer l’opinion publique, apporte ces clarifications : les convocations adressées à Mohcine Belabbas par les services de la gendarmerie nationale entrent dans le cadre d’enquêtes sur une affaire de droit public », explique le communiqué.

Mohcine Belabbas ne s'est pas exprimé sur les motifs de sa convocation

Notons que le président du RCD avait annoncé lui-même, jeudi, sa convocation par la gendarmerie. M. Belabbas n’a pas précisé les motifs de la convocation, mais a dénoncé des pressions contre son parti.

Dans une publication postée dans la soirée de jeudi sur sa page officielle Facebook, Mohcine Belabbas a démenti les informations ayant circulé sur son audition par les éléments de la gendarmerie de Bab Jdid. Il a révélé, par ailleurs, que « deux gendarmes s'étaient présentés à son domicile pour lui demander de ne pas se présenter demain (vendredi) à la brigade. Ils lui ont demandé d’attendre jusqu’à dimanche ». Il explique qu’il avait demandé aux deux agents une convocation officielle. « Leur réponse était qu’ils n’avaient pas de convocation et qu’il serait impossible pour eux de m’auditionner demain (ndlr, vendredi) pour des circonstances urgentes », ajoute-t-il.

Il faut préciser que cette affaire survient quelques jours seulement après une mise en demeure adressée par le ministère de l’Intérieur au chef du RCD, le sommant de renoncer à certaines activités, sous peine de dissolution du parti. Mohcine Belabbas avait dénoncé une volonté « de persécution politique et de lynchage médiatique » contre le RCD.

Dans un communiqué rendu public mercredi, Mohcine Belabbas avait qualifié cette mise en demeure de « menace explicite » ayant pour objectif de porter atteinte à l’image du parti, qui « refuse de monnayer son autonomie décisionnelle ». Il ajoute que sa formation politique est déterminée à poursuivre « la lutte pacifique pour une Algérie libre et démocratique ».

Laisser un commentaire

Retour en haut
Share via
Copy link