Algérie : Les agences de voyage au bord de la faillite

Les Algériens devront se passer de leurs vacances cette année. En effet, après avoir mis un trait sur des séjours à l’étranger en raison du maintien de la fermeture des frontières, les destinations locales sont aussi compromises à cause de la décision gouvernementale de limiter la circulation sur le territoire national. Une situation qui va achever le secteur du tourisme déjà très impacté par la pandémie du coronavirus.

Ainsi, la filière du voyage se retrouve en péril. Les agences de voyage et de tourisme sont complètement à l’arrêt. Les Algériens devront rester sur place cet été. Après la fermeture des frontières aériennes, maritimes et terrestres, les frontières entre les wilayas du pays ont subi le même sort. Elles sont 29 wilayas isolées sans possibilité de se déplacer entre elles.

Les agences de voyage au bord de la faillite

Le tourisme algérien vit ses pires moments. Les agences de voyage sont au bord de la faillite en Algérie. Nadjah Boudjelloua, secrétaire général de la Fédération nationale des agences de voyage et de tourisme, est catégorique. « Je suis le représentant d’une filière qui est sinistrée ». Il ajoute qu' « aujourd’hui, plus de 3000 très petites entreprises (TPE), extrêmement fragiles et démunies de trésorerie et qui emploient plus de 20 000 salariés, n'ont pas été payées depuis au moins deux mois ».

Le secrétaire général de la Fédération nationale des agences de voyage et de tourisme indique dans une déclaration au quotidien El Watan  que « pour participer d’une manière effective à la relance progressive des activités touristiques, nous devons être accompagnés par les pouvoirs publics et avoir ce que nous avons sollicité depuis trois mois par différents écrits. Nous avons besoin de quelques mesures, dont l’assouplissement au niveau des banques pour nous prêter un peu d’argent, afin de nous permettre de faire de la production touristique, qui nécessite un investissement au préalable ».

Quant à Mohamed Bourad, consultant en tourisme durable, il affirme dans une contribution que « la situation chaotique que nous vivons impose une résilience du secteur, qui doit permettre au tourisme de reprendre graduellement vie sur le long terme et générer la création d’emplois et de ressources pour toute l’économie nationale. Les pouvoirs publics doivent repenser la filière dans le cadre d’une stratégie globale de développement durable, à horizon 2030 ».

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