Algérie : Les détenus d'une prison détenaient des téléphones et sortaient librement

Prison

Le juge d'instruction près le tribunal de Batna, dans l'Est algérien, a ordonné de placer en détention provisoire le directeur de l'établissement pénitentiaire local, 13 gardiens ainsi qu'un homme d'affaires de la région. Les prévenus sont poursuivis dans une affaire d'introduction d'objets interdits et de négligence dans la gestion de la prison, a rapporté, vendredi 11 septembre, le quotidien arabophone Echorouk.

L'enquête avait commencé il y a plusieurs mois, après que les services de sécurité ont constaté des irrégularités dans la gestion de l'établissement pénitentiaire Hamla 3, à Batna. Il s'agissait notamment de la découverte d'appareils mobiles parmi un grand nombre de détenus, dont certains ont contacté des personnes extérieures à la prison par téléphone ou par visiophonie. Il a été également découvert que des détenus sortaient de la prison librement.

Ces données ont incité les autorités centrales du ministère de la Justice à prendre des mesures urgentes. Ainsi, la prison a été vidée de ses détenus, qui ont été transférés vers différentes institutions pénales. Aussi, la plupart des gardiens et employés se sont vu affecter vers d'autres établissements pénitentiaires.

Des détenus aperçus en dehors de la prison

Cependant, le directeur de la prison ainsi que plusieurs gardiens et employés ont été arrêtés dans le cadre des enquêtes lancées au plus haut niveau. Celles-ci ont également amené les enquêteurs à arrêter un homme d'affaires de la région, dont l'identité est restée anonyme. Ce dernier a passé un certain temps dans la prison susmentionnée. Il a été notamment aperçu en compagnie du directeur et d'un certain nombre de détenus dans sa voiture pendant la nuit.

Des éléments d’enquête qui impliquent l'homme en question dans cette affaire qui a soulevé un tollé chez la population locale. Ainsi, le juge d'instruction près le tribunal de Batna a ordonné d'emprisonner provisoirement tous les accusés, en attendant l'aboutissement de l'enquête.

Rappelons qu'en mars dernier, les services de police avaient déjà arrêté neuf personnes âgées entre 20 et 60 ans, dont deux femmes, qui étaient sur le point d'introduire une quantité de drogue dans un établissement pénitentiaire pour leurs proches incarcérés.

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