Algérie : Les dossiers des plus gros scandales financiers devant la justice

Montage : Mohamed Bedjaoui - Chakib Khelil - Ould Kaddour - Amar Ghoul - Sonatrach

Longtemps mis de côté, de lourds dossiers de corruption ont été enfin ouverts. Il s’agit des affaires Sonatrach 2, SNC Lavalin, BRC, autoroute Est-Ouest, des barrages et de la cession de l’entreprise Batigec. Ainsi, Chakib Khelil, Hamid Temmar, Abdelmoumène Ould Kaddour et Mohamed Bedjaoui, qui bénéficiaient de la protection de hauts décideurs, devront rendre des comptes devant la justice.

En effet, Le parquet général près la cour d’Alger a rouvert les dossiers de corruption impliquant Mohamed Bedjaoui, ex-ministre des Affaires étrangères, Chakib Khelil, ancien ministre de l’Energie, Abdelmoumène Ould Kaddour, gérant de la société algéro-américaine BRC, et Amar Ghoul, ex-ministre des Travaux publics. Ces derniers sont concernés par le dossier de l’autoroute Est-Ouest qui a fait couler beaucoup d’encre. Ils devront répondre de leurs responsabilités dans la dilapidation et le détournement de sommes colossales liées à la réalisation de ce projet bâclé et surévalué.

Un autre gros dossier est aussi ouvert. Il s’agit de celui appelé Sonatrach 2, enterré depuis 2013. Ce dossier épineux met en cause un réseau international bien organisé, avec des ramifications sur l’ensemble des continents, qui pratiquait la corruption pour obtenir des contrats avec Sonatrach. Au début de l’enquête en 2013, l’actuel ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, qui était procureur général près la Cour d’Alger, avait affirmé que «des montants énormes ont été versés aux intermédiaires pour les transférer sur les comptes des responsables de l’énergie et des dirigeants de Sonatrach à travers des opérations bancaires très complexes, dans de nombreux pays et sur plusieurs continents ».

Zeghmati a aussi déclaré à l’époque dans une conférence de presse que « toutes les accusations portées contre Chakib Khelil ont été étayées par des faits probants qui ne laissent aucune faille et qui ont eu comme suite inévitable le mandat d’arrêt international ». « Les comptes de Chakib Khelil, de sa famille et de Farid Bedjaoui ont été identifiés à Hong Kong, à Singapour, aux Emirats arabes unis, au Liban et dans des pays du Moyen-Orient, ainsi qu’en France, en Italie et en Suisse », avait-il précisé.

Chakib Khelil cité dans plusieurs affaires

Par ailleurs, Chakib Khelil et Farid Bedjaoui ont été aussi cités dans un autre dossier lié au marché de construction de la centrale électrique de Hadjret Ennous, à Tipasa, attribué par Sonelgaz au groupe canadien SNC Lavalin pour un montant de 826 millions de dollars. Les deux anciens responsables sont accusés d’être intervenus pour l’attribution du marché en contrepartie de pots-de-vin.

Chakib Khelil est aussi cité dans une autre procédure judiciaire par la Cour suprême avec Abdelmoumène Ould Kaddour. Ils sont soupçonnés d’avoir agi en faveur de BRC (Brown and Rooth Condor), une joint-venture entre Sonatrach et une des filiales de Haliburton, pour l’octroi de marchés de gré à gré.

Quant à Hamid Temmar, l’ancien ministre des Participations et de la Promotion de l’investissement, il est accusé d’avoir détruit le tissu industriel public. Il est cité dans le dossier de la suspicieuse cession de la société Batigec, une filiale de l’entreprise publique Batimetal qui déposé le bilan .

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