Les réserves de change de l’Algérie vont de nouveau chuter et descendront sous la barre des 47 milliards de dollars en 2021. L'annoncé a été faite ce lundi 19 octobre par la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), qui prévoit néanmoins un changement de la donne dès 2022, rapporte l'agence officielle (APS).
Le gouvernement algérien a présenté ce lundi l’avant-projet de loi de finances pour l'année 2021. Selon Besma Azouar, ministre des Relations avec le Parlement, qui a présenté le projet au nom du ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, le niveau des réserves de change continuera de baisser et atteindra 46,84 milliards de dollars en 2021. « Un montant qui représente près de 16,2 mois d’importations de marchandises et de services hors facteurs de production », explique la responsable.
Selon le PLF 2021, les comptes extérieurs de l'Etat devront atteindre un solde global négatif de -3,60 Milliards de dollars en 2021. Soit une amélioration ressentie par rapport à 2019 (-16,93 Mds/USD) et à 2020 (-12,3 Mds/USD par rapport à la clôture 2020).
Une hausse des réserves de change dès 2022
Par ailleurs, la même source a indiqué que l'Algérie verrait ses réserves de change augmenter dès 2022. Ainsi, le ministère des Finances prévoit 47,53 milliards de dollars de réserves en 2022 et 50,02 milliards de dollars en 2023. Une situation qui interviendrait grâce à l’excédent qui sera enregistré au cours de ces deux années, selon la même source.
L'Algérie compte également réduire les factures d'importation des marchandises. Ainsi, une baisse devrait être enregistrée d'un taux de 14,4% de la valeur courante en 2021 par rapport à la clôture 2020, pour atteindre 28,21 Mds/USD. Selon la même source, les importations devront atteindre 27,39 Mds/USD en 2022 puis 27,01 Mds/USD en 2023, et ce, dans le cadre de la rationalisation continue des importations et leur remplacement progressif par le produit local.
Le taux d’inflation continuera de grimper en Algérie
Concernant l'inflation, le PLF 2021 prévoit « une légère accélération » en 2021 pour atteindre 4,5 %, en raison de la baisse de la consommation et des revenus des ménages et des sociétés, suite à l'exécution des instruments de la politique monétaire. Selon les chiffres du ministre des Finances, l'Algérie enregistrera un taux d'inflation de 4,05 % en 2022 et 4,72 % en 2023.
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