Algérie : L'homme d'affaires Ahmed Mazouz se dit victime de chantage

Ahmed Mazouz et Abdelaziz Bouteflika sur fond du siège du groupe Mazouz

Le propriétaire du groupe automobile Mazouz a démenti ce lundi 2 mars avoir usé de trafic d’influence dans l’intérêt de son groupe industriel. Ahmed Mazouz a affirmé devant le juge de la Cour d’Alger qu’il a donné un chèque de 39 milliards de centimes pour le financement de la campagne du cinquième mandat de l’ex-président de la République. Il ajoute qu’il a été contraint par le cercle de Abdelaziz Bouteflika de faire ce don.

Ainsi, interrogé par le juge de la Cour d'Alger, lors de la deuxième journée de son procès en appel, l’homme d’affaires a affirmé être un  industriel depuis 33 ans et qu’il n’a jamais eu besoin de coups de pouce pour réussir. Il a réitéré ses déclarations faites lors de son procès en première instance. Mazouz a confirmé sa participation au financement de la campagne électorale de Abdelaziz Bouteflika.

Il a expliqué qu’il a été contraint de contribuer financièrement afin que les autorités procèdent au raccordement de son usine aux réseaux d’électricité et de gaz. L'homme d'affaires a indiqué que son usine était restée trois ans sans alimentation en gaz et en électricité. Il a accusé son concurrent, Kouninef, d’être derrière ce blocage en usant de son influence .

Ahmed Mazouz révèle, aussi, qu’en prenant attache avec l’ex-président du FCE, Ali Haddad, ce dernier lui a signifié qu’il devait contribuer au financement de la campagne de Bouteflika pour que son problème soit réglé.

Il faut rappeler que l’homme d’affaires Ahmed Mazouz est accusé de corruption et de blanchiment d’argent dans l’affaire du montage automobile. Il a été condamné en première instance à une peine de 7 ans de prison ferme avec confiscation des fonds saisis par la justice.

Lire aussi : Cinquième mandat de Bouteflika : Ahmed Mazouz enfonce Ouyahia et Haddad

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