Algérie : Lourde peine requise contre Anis Rahmani, le patron d'Ennahar

Photo : Anis Rahmani, patron du groupe Ennahar

Le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs a requis, ce dimanche 8 novembre, une lourde peine à l'encontre du directeur général du groupe médiatique Ennahar, Mohamed Mokadem, plus connu sous le pseudonyme d'Anis Rahmani. Le verdict est mis en délibéré pour le 15 novembre 2020.

Interpellé le 12 février 2020, Anis Rahmani est incarcéré depuis à la prison de Koléa, dans la wilaya de Tipaza. A l'issue de son procès, le procureur de la République a requis une peine de dix ans de prison et une amende de 100 000 dinars. A signaler que le procès a eu lieu par visioconférence, à partir de la prison de Koléa, où le patron d'Ennahar se trouve en détention préventive depuis neuf mois.

Il faut préciser également que le prévenu est poursuivi pour enregistrement et diffusion d'une communication téléphonique qu'il a eue avec un officier supérieur de l'Armée algérienne. Mais ces chefs d'accusation semblent avoir connu une requalification. D'autres accusations ont visiblement été annulées.

En effet, aux premiers jours de son affaire, il était question de le poursuivre pour trafic d'influence et d'obtention d'avantages indus. Aussi, il faisait l’objet d’une enquête pour non respect de la réglementation de transfert des capitaux à l’étranger, selon ce qui se disait à l'époque.

Il importe de relever que le patron d'Ennahar était un soutien de taille à l'ex-président déchu et surtout à son frère et conseiller Saïd Bouteflika. Son soutien acharné pour Abdelaziz Bouteflika l'a amené à montrer son hostilité et celle de son groupe médiatique au chef de l'Etat actuel, Abdelmadjid Tebboune, à l'époque où il était candidat à la présidentielle du 12 décembre 2019. Y a-t-il un lien entre cette hostilité et ses déboires avec la justice ?

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