Algérie : Nouvelle cabale judiciaire contre les Ahmadis

photos d'adeptes des ahmadis en train de prier

Après une période d’accalmie de quelques mois, les Ahmadis sont à nouveau ciblés par la justice. En effet, plusieurs personnes appartenant à ce courant ont été convoquées par la justice, a affirmé samedi 25 janvier, l’avocat Salah Dabouz.

L’avocat et militant des droits de l’Homme dénonce ce qu’il considère comme un acharnement judiciaire contre ce courant réformiste de l’Islam. Il affirme que « la communauté musulmane Ahmadiyya, connue dans le monde entier pour ses activités pacifiques, subit un harcèlement sans précédent, en Algérie ». Salah Dabouz ajoute que « les restrictions imposées aux membres de ce groupe n'existent que dans cinq pays du monde, à savoir l'Arabie saoudite, le Pakistan, la Malaisie, l'Indonésie et l'Algérie ».

L’avocat révèle qu’une nouvelle campagne de harcèlement contre les adeptes de ce courant est déclenchée. Il souligne que plusieurs d’entre eux ont été convoqués par le parquet de Constantine. Il ajoute que la justice a décidé de la confiscation de leurs documents de voyage. « Ceux qui ont été convoqués ont été auditionnés par le juge d’instruction et sont soumis à un contrôle judiciaire chacun au commissariat de son lieu de résidence » a-t-il ajouté, précisant que ces citoyens sont poursuivis « pour constitution d’association illégale et non reconnue par la loi ».

Les Ahmadis en Algérie

L’avocat rappelle que plusieurs personnes affiliées à ce groupe ont été poursuivies en justice et jugées pour leur appartenance à cette « secte ». De son côté, la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH) indique qu’ils « sont près de 300 personnes à avoir subi un harcèlement judiciaire pour leur appartenance au courant de pensée ahmadi ».

Il faut rappeler que l’Ahmadisme est un courant religieux fondé par Mirza Ghulam Ahmad à la fin du XIXe siècle dans le nord de l'Inde. Le courant est connu en Algérie à partir de 2007, quand une chaîne de télévision du mouvement a pu être captée par satellite dans le pays. Les adeptes du courant ont pratiqué librement et discrètement leur culte jusqu’en 2016 lorsqu'a commencé la répression médiatisée du mouvement, qualifié de « secte » par le Ministère algérien des affaires religieuses.

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