Algérie : Plus de 3 milliards d'euros auraient été transférés à l’étranger

Ali Haddad-Rédha Kouninef-Tahkout Mahieddine-Abdelaziz Bouteflika

Les fonds algériens détournés par de hauts responsables et hommes d'affaires et placés dans des banques ou investis dans des affaires immobilières ou autres représentent des sommes colossales. Ces sommes avoisinent les 3 milliards d'euros, rapporte le quotidien Le soir d’Algérie ce mardi 1er septembre. Le journal s'appuie sur des sources proches du dossier.

Ainsi, le débat sur l'argent détourné et placé à l’étranger est relancé ces derniers jours après les révélations d'un journal français sur une demande d'aide formulée par les autorités algériennes à la France, afin de récupérer cet argent. Il s'agit de sommes colossales ayant  servi à certains dirigeants et hommes d'affaires d’acquérir des biens à l’étranger à leurs noms, à ceux de leurs proches ou carrément au nom d'entreprises-écrans.

Comme souligné dans un précédent article, l’Algérie s’intéresse notamment au cercle proche de l'ancien président déchu Abdelaziz Bouteflika. Le Soir d’Algérie souligne que l’Algérie a récolté des informations sur le patrimoine de ces responsables politiques et hommes d'affaires qui ont détourné l'argent public. Il révèle que les commissions rogatoires dépêchées pendant près d’une année ont enquêté et dressé une liste qui a été ensuite transmise à la justice.

Le cercle proche de Bouteflika dans le collimateur

Selon la même source, l’enquête sur la prétendue fille de Abdelaziz Bouteflika a révélé que cette dernière a transféré 155 000 euros en Espagne. Quant aux frères Kouninef, ils ont transféré 500 000 dollars à l’étranger. Mahieddine Tahkout a procédé, quant à lui, au transfert de 1 198 298 341,88 dollars et 890 340,81 euros. Mourad Eulmi a acheté pas moins de huit maisons en région parisienne, pour une somme globale de 24 185 112 euros. Son frère, Khider, est propriétaire de trois maisons de luxe, une à Paris et deux autres à Monaco, d’une valeur totale de 2 619 900 euros. S'agissant des transferts de fonds  effectués par Ali Haddad, ils sont estimés à un milliard et demi d’euros.

Cette liste exhaustive ne contient, cependant, pas certains noms qui n'ont pas été définitivement condamnés. Elle révèle néanmoins l’étendue de la saignée des devises algériennes.

Il faut souligner que plusieurs zones d'ombre et interrogations entourent cette opération de lutte contre la corruption. Les experts s'interrogent sur les raisons pour lesquelles seul le cercle proche de l'ancien président déchu est inquiété. Les révélations sur les biens de Gaïd Salah et ses enfants ont jeté un véritable pavé dans la mare.

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