Algérie : Rachid Nekkaz veut être jugé par un tribunal militaire

Rachid Nekkaz et un tribunal militaire


L’homme d’affaires et militant politique Rachid Nekkaz, incarcéré depuis le 4 décembre dernier à la prison d’El Harrach, a refusé de se présenter ce mardi devant le juge d’instruction près le tribunal de Dar El Beïda. Il réclame son jugement par un tribunal militaire, est-il indiqué dans un communiqué rendu public par son avocat.

Selon ce dernier, Rachid Nekkaz estime que « sa mise en détention ainsi que les lourdes charges retenues contre lui sont la conséquence de sa plainte contre le défunt général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major et vice-ministre de la Défense, pour violation de l’article 55 de la Constitution et pour avoir publié une vidéo sur sa page Facebook le 18 septembre 2019, appelant à combattre les députés qui ont voté la loi sur les hydrocarbures». A cet effet, «seule une juridiction composée de militaires est compétente pour instruire un procès à son encontre comme certaines personnalités politiques et militaires, jugées récemment lors de procès expéditifs», a-t-il déclaré dans son communiqué.

Rachid Nekkaz rappelle également qu’il «a été arrêté le 4 décembre par les services de sécurité militaire» et que «les charges retenues contre lui justifiant son incarcération au centre pénitentiaire de Koléa sont ‘‘atteinte à l’unité nationale’’, ‘‘incitation à la violence’’ et ‘‘planification d’opérations destinées à empêcher les citoyens de voter"».

Rachid Nekkaz rassure que « le moral est bon »

Le président du parti non agrée Mouvement pour la jeunesse et le changement rassure, par ailleurs, ses sympathisants que «le moral est bon», et informe qu'il «ne se déplacera que pour un procès militaire», soulignant que «les juges militaires appliquent les articles 77 et 78 du code pénal algérien».

Pour rappel, Rachid Nekkaz a été placé sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach le 4 décembre dernier pour «atteinte à l’unité nationale», «incitation des citoyens à prendre les armes» et «attroupement et agression physique». Il avait appelé dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux à "éliminer" les députés de l’Assemblée nationale qui allaient voter pour le projet de loi sur les hydrocarbures.

Lire aussi : Algérie : L’appel de Rachid Nekkaz depuis la prison d’El Harrach

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