Algérie : Saïd Sadi commente le retour de Nezzar et la libération de Toufik

Saïd Sadi-Khaled Nezzar-Mohamed Mediene, dit Toufik

L'homme politique et ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, a évoqué, dimanche 27 décembre, le retour au pays de l’ex-ministre de la Défense, Khaled Nezzar, et de la supposée libération, qu'il dit imminente, du général Mohamed Mediene, dit Toufik. Dans une longue analyse sur la situation politique en Algérie, publiée sur sa page Facebook, Sadi estime que ces deux évènements sont intrigants. 

« Le général Khaled Nezzar vient de retrouver l’Algérie de façon aussi mystérieuse qu’il fut obligé de la quitter. Des indices annoncent qu’un autre officier, le général Médiène, serait sur la voie d’être élargi pour des raisons aussi opaques que celles qui ont provoqué son internement », a écrit Saïd Sadi. 

« Sans préjuger du contenu des dossiers des uns et des autres et en attendant de connaître les dessous et conséquences de ces tractations, on peut supposer que la justice qui fut activée par Gaïd Salah pour éliminer ses adversaires se soumettra avec la même docilité devant les nouvelles instructions qui pourraient blanchir des personnages qui furent ses victimes hier encore. Et l’idée de relancer à nouveau la noria de la violence et de l’opacité risque de séduire les revenants ou leurs délégués si tant est que l’occasion de peser sur les évènements leur est donnée », avertit-il.

« Les affidés de l’ancien clan... »

Pour l'homme politique algérien, la libération de ces deux hommes forts de l'ancien régime  constitue un nouveau rebondissement dans les rapports de force dans le sérails du pouvoir en Algérie. Cela peut augurer, selon lui, d'un nouvel épisode de règlement de comptes dans une guerre clanique qui a toujours constitué, d'après Sadi, le mode de gouvernance et d'alternance au pouvoir en Algérie.

« D’un point de vue protocolaire, le rétropédalage va être problématique. Politiquement, les affidés de l’ancien clan se tiennent le ventre et essaient de deviner le sens du vent. Mais est-ce bien là l’essentiel ? Pour avoir rencontré une partie de ce personnel, il ne m’apparait malheureusement pas déraisonnable de penser que quels que soient les outrages, abus ou injustices dont ont été l’objet des notables qui semblent bénéficier du nouveau rééquilibrage des forces en présence, il y a peu de chance de les voir spontanément dédier leurs concours vers une vision en phase avec les mutations politiques, sociales et culturelles qui agitent la scène algérienne et les considérations géopolitiques qui bouleversent notre environnement immédiat », estime le docteur Sadi.

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