Algérie : Saïd Sadi convoqué par le tribunal de Sidi M'hamed

Saïd Sadi convoqué au tribunal de Sidi M'hamed

Le tribunal de Sidi M'hamed, à Alger, a convoqué l'ex-président du RCD, Saïd Sadi, pour une affaire de diffamation. C'est lui-même qui l'annonce, ce lundi 16 novembre, dans une publication sur sa page Facebook, avec l'image de la convocation datant du 19 octobre 2020. 

"Je viens de recevoir une convocation pour me présenter devant le doyen des juges d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed. Le motif invoqué est une plainte pour diffamation. Les avocats qui se sont présentés devant le magistrat se sont entendu confirmer le sujet mentionné dans la correspondance sans avoir pu connaître l’identité du ou des plaignants", fait savoir Saïd Sadi.

L'ex-président du RCD ne comprend pas cette "opacité" autour de l'identité du plaignant. "Si les rigidités procédurales peuvent toujours être avancées pour justifier l’opacité, on ne voit guère d’intérêt à tenir secret le nom d’une personne ou d’une institution qui se serait sentie diffamée par mes écrits ou, plus généralement, par mes interventions médiatiques ; l’audience étant supposée être publique", précise-t-il en effet.

L'identité du plaignant est gardée secrète

D'ailleurs, Saïd Sadi s'interrogera sur les raisons possibles de cette opacité. "A-t-on décidé de la diffamation en attendant de trouver le diffamé ? A-t-on peur de voir celui-ci se rétracter ? Sa crédibilité serait-elle si problématique qu’il faut cacher le plus longtemps possible son identité à l’opinion publique ?" s'est ainsi interrogé Saïd Sadi.

En fait, dans sa publication, il ne sera pas tendre avec la justice algérienne. Pour lui, c'est une "justice à la carte" et "une grande plaie de l'Algérie indépendante". "Il est vrai que l’on ne peut pas trouver le temps d’appliquer le droit quand on est si occupé à condamner des citoyens pour délit d’opinion ou de manifestation", assène l'ex-patron du RCD.

Enfin, pour Saïd Sadi, il n'est pas question qu'il se présente devant le tribunal qui l'a convoqué. "Pour l’heure, nous attendons que le diffamé anonyme sorte du bois", indique-t-il, non sans rappeler qu'il connaît bien "la maison" pour l'avoir déjà affrontée dans le passé. "Pour l’avoir affrontée de longue date, je sais que la justice à la carte est l’une des plus grandes plaies de l’Algérie indépendante", a-t-il affirmé.

Lire aussi : Saïd Sadi poursuit Hichem Aboud pour diffamation en France

Laisser un commentaire

Retour en haut
Share via
Copy link