Algérie : Tebboune protège-t-il Salah Goudjil à la tête du Sénat ?

Le président Abdelmadjid Tebboune entre le président du sénat Salah Goudjil et le sénateur Abdelwahab Benzaïm

Le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune protège-t-il Salah Goudjil, le président par intérim du Conseil de la nation ? Tout porte à croire que c'est le cas puisque le successeur de Abdelkader Bensalah aurait du être élu au plus tard le 15 janvier dernier. Pour ses adversaires, le patron actuel du sénat agit dans l'impunité totale.

Décidément, la transition au niveau de la deuxième chambre du Parlement va en s'éternisant. Elle est toujours présidée par un intérimaire, âgé de 91 ans, et cela ne semble pas gêner Abdelmadjid Tebboune. Lui qui était à cheval sur la nécessité d'assurer la stabilité dans les institutions de l'Etat. De surcroît celle présidée par le second personnage de l'Etat.

Certains sénateurs font du bruit autour de cette question, notamment les prétendants à la présidence du Conseil de la nation. À leur tête, Abdelwahab Benzaïm, sénateur FLN représentant la wilaya d'Alger. Il est le plus offensif et le plus bruyant, mais il n'est pas le seul membre du Conseil de la nation à s'insurger contre l'attitude de Salah Goudjil, ni à être candidat à la succession de Abdelkader Bensalah.

Goudjil aurait du organiser sa succession au sénat, selon ses adversaires

« Avant de tenir une telle réunion, il y a toute une procédure à respecter. En effet, la loi stipule qu’en cas de démission du président du Sénat, en l’occurrence Abdelkader Bensalah, le bureau de l’institution doit se réunir dans un délai de 48 heures pour constater la vacance du poste et aller vers l’élection d’un nouveau président », a indiqué Benzaïm dans un entretien au site électronique francophone TSA. Il faisait référence à une réunion du bureau du sénat présidée lundi 10 février par le président par intérim Salah Goudjil.

Il faut signaler que le sénateur Benzaïm utilise le pronom "nous" quand il répond aux questions. Une façon de dire qu'il n'est pas seul dans cette démarche d'opposition à Salah Goudjil. Mieux encore, il affirme qu'il lance un appel au chef de l'Etat pour faire respecter la loi au Conseil de la nation.

« Nous exigeons le renouvellement des structures du Sénat et nous lançons un appel au président de la République pour faire respecter la loi dans cette institution », estime encore l'adversaire de Goudjil. Cela, en rappelant que Salah Goudjil a perdu même son statut de vice-président qui lui a permis de prendre l'intérim de l'institution. Que fera Tebboune pour calmer les esprits au Conseil de la nation ? Agira-t-il pour y rétablir la loi ou continuera-t-il à assurer l'impunité au président par intérim ?

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