Une femme cancéreuse, âgée d’une quarantaine d’années a tenté de mettre fin à ses jours devant le centre anti-cancer (CAC) « Emir Abdelkader », situé à El Hassi dans la wilaya d’Oran, a-t-on appris de sources locales.
Selon les mêmes sources, les faits se sont déroulés hier mardi en fin d’après-midi. La femme qui souffre d’une tumeur et d’une anémie sévère a tenté de se suicider avec une arme blanche après que la direction de cet établissement, qui est entaché par plusieurs dépassements et de négligence ait décidé de repousser son traitement de radiothérapie à une date ultérieure.
Se trouvant dans un état critique, la femme a été rapidement transférée au service de chirurgie générale dans un établissement hospitalier universitaire, où elle a subi une opération chirurgicale. Les mêmes sources précisent qu’une commission ministérielle a été dépêchée pour s’enquérir de visu de la situation de ce centre et faire un rapport sur la base duquel, des mesures disciplinaires seront prises.
Décès d’un enfant cancéreux expulsé du même hôpital
Ayant été expulsé de cet établissement pour avoir dénoncé les conditions de prise en charge, un enfant cancéreux âgé de 15 ans seulement a rendu l’âme, le 24 novembre dernier. La plainte avait provoqué la colère du personnel du Centre d’oncologie Émir Abdelkader d’Oran, qui a décidé de renvoyer le patient qui n’a pourtant pas achevé sa thérapie.
Pour rappel, ce n’est pas le seul cas de personnes malades en Algérie que des membres du personnel médical ont renvoyées d’un hôpital public. Il y a quelques jours, un non-voyant tétraplégique a subi le même sort dans un établissement hospitalier à Alger. Il a été pris en charge suite à une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.
Il faudrait croire que dans chaque institution il y a un rab! Et voilà un rab du centre anticancéreux puisqu’il décide qui doit vivre et qui doit mourir puisqu’en refusant des soins à ces patients(es), ils (elles) les condamnent! Comme ces patients sont condamnés, autant qu’ils transforment leur acte en un geste de protestation pour accabler ces responsables et écourter leur souffrance. Il est déplorable qu’en arrive à ce point de désespoir dans un pays riche avec une population pauvre.