Algérie : Un colonel à la retraite accuse les binationaux de « manque de loyauté »

Abdelhamid Larbi Chérif accuse les binationaux de déloyauté

Le colonel à la retraite Abdelhamid Larbi Cherif a fortement critiqué la nouvelle mouture de la Constitution qui accorde le droits aux émigrés binationaux d'accéder aux hautes fonctions de l’État. En effet, l'initiateur du nouveau parti politique « L’Alliance des forces nationales pour l’Algérie nouvelle » a accusé les binationaux de « manque de loyauté ».

Abdelhamid Larbi Cherif révèle, dans cette vidéo, que « l’Algérie compte 800 000 cadres binationaux, particulièrement ceux qui sont nés avant 1962 ». Le colonel de l'armée à la retraite explique que « ces cadres ont obtenu la nationalité française par une simple demande de rétablissement de la nationalité d'origine (la nationalité française) ». Il se demande « comment ces personnes peuvent-elles avoir accès aux hautes fonctions de l'État alors qu'elles ne sont pas loyales à ce dernier ».

Le colonel à la retraite accuse aussi les détenteurs de la nationalité américaine d'avoir prêté allégeance aux USA. Ce qui est un véritable obstacle pour pouvoir prendre des fonctions sensibles dans les sphères du pouvoir. Continuant sur sa lancée, Abdelhamid Larbi Chérif dénie le titre de « compétences » aux binationaux, expliquant que s'ils sont compétents à l’étranger, cela ne veut pas dire qu'ils peuvent l’être en Algérie.

Abdelhamid Larbi Cherif conclut que l’Algérie a des compétences nationales marginalisées et n'a aucunement besoin des binationaux pour prendre des respectabilités. Il donne l'exemple de Chakib Khelil qui, selon lui, a servi les Américains et a encouragé la corruption en Algérie.

Les binationaux toujours interdits de se présenter à l'élection présidentielle

Il faut souligner que, même si les binationaux n'ont pas le droit de se présenter à l'élection présidentielle en Algérie, selon la nouvelle mouture de la Constitution, ils peuvent prétendre aux hautes fonctions de l’État, conformément à l’article 70 (ex-article 63 dans la Constitution de 2016).

Cette brèche qui s'ouvre révèle la nouvelle stratégie du pouvoir en place pour attirer les compétences algériennes à l'étranger. Le secrétaire d’État chargé de la communauté nationale et des compétences à l’étranger, Rachid Bladehane, avait d'ailleurs mis en place un portail électronique pour le recensement de ces experts. Le responsable a indiqué que ses services avaient entamé les contacts avec des compétences installées en France, au Canada, aux Etats-Unis et dans plusieurs pays étrangers.

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