Algérie : Un ex-collaborateur de Ould Abbès décède du coronavirus en prison (Avocat)

Algérie: Un ex-collaborateur de Ould Abbès décède du coronavirus en prison

La prison de Koléa a enregistré le décès d'un de ses détenus au cours de cette semaine. La victime morte du coronavirus est un médecin et surtout un ancien bras droit de l'ex ministre de la Solidarité Djamel Ould Abbes qui se trouve actuellement incarcéré à El-Harrach (Alger), rapporte ce jeudi 9 avril le quotidien francophone Le Soir d'Algérie.

Le prisonnier mort se trouvait à la prion de Koléa, à Tipaza. Avant son emprisonnement, il travaillait comme médecin. Farouk Ksentini, l'avocat de l'ancien ministre Djamel Ould Abbes confirme l'information. « C’est effectivement une information vérifiée», dit-il. Il explique que : « le défunt est détenu dans l’affaire de mon client. C’est un médecin qui présidait l’une des commissions mises en place par Djamel Ould Abbes lorsqu’il était en fonction», a-t-il déclaré au même média. Selon la même source, l'identité du défunt reste inconnue. Tout le monde refuse de la dévoiler «par égard à la famille», déclare l'avocat.

Notons qu'il s'agit du premier décès dû au Covid-19 signalé dans une prison algérienne. Suite à cette nouvelle, les autorités algériennes ont aussitôt ordonné d’isoler la prison de Koléa. Ainsi, les prisonniers ne peuvent plus sortir hors du pénitencier jusqu’à nouvel ordre. Ils ne peuvent donc plus être présents en cas de comparution devant les tribunaux car leur extraction ne peut plus se faire.

Les avocats appellent à la libération provisoire des détenus

Par ailleurs, de nombreux avocats ont appelé le gouvernement algérien à libérer les détenus en ces temps de cette crise sanitaire. «Il y a une situation exceptionnelle, elle appelle des mesures exceptionnelles. Les détenus peuvent très bien être mis en liberté provisoire pour un certain temps et réintégrer les prisons par la suite», soutient Me Ksentini. Ce dernier explique qu'ils ne demandent pas « de les innocenter ou de les libérer définitivement, il s’agit de prendre des précautions pour éviter le pire, sans plus».

Pour rappel, le président Abdelmadjid Tebboune a signé le 1er avril dernier un décret présidentiel graciant​ 5 037 personnes condamnées. En réponse à l’appel de l’ONU qui demandait aux gouvernements de vider les prisons en raison du coronavirus.

Lire également : Coronavirus en Algérie : L’Etat va-t-il libérer les détenus d’opinion ?

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