Algérie : Saïd Bouteflika transféré vers la prison d'El Harrach

Photo montage : Saïd Bouteflika placé sous haute surveillance à la prison de Blida

Acquitté dans l'affaire de « complot contre l'Etat et l'armée», Saïd Bouteflika, le frère du Président algérien déchu, a été transféré, dimanche 3 janvier, à la prison civile d'El-Harrach, à Alger, selon des sources concordantes. L'ancien conseiller de Abdelaziz Bouteflika y attendra son procès dans des affaires de corruption datant du règne de son frère.

Saïd Bouteflika a quitté dans l'après-midi de dimanche 3 janvier la prison militaire de Blida. Il a été transféré à la prison d'El-Harrach en attendant son procès dans d’autres affaires liées à la corruption durant les vingt ans de pouvoir de son frère, Abdelaziz Bouteflika.

Arrêté en mai 2019 en compagnie de l’ancien patron des services de renseignement Mohamed Mediene, dit Toufik, du général-major à la retraite Bachir Tartag ainsi que de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, Saïd Bouteflika avait été condamné, au même titre que les trois accusés, à quinze ans d’emprisonnement par le tribunal militaire de Blida, pour « complot contre l’autorité de l’Etat et de l’armée ».

Saïd Bouteflika et le général Athmane Tartag resteront en prison

Samedi 2 janvier, nouveau rebondissement dans cette affaire : la cour militaire de Blida a abandonné les accusations contre les quatre accusés. « Après la lecture de l’affaire (…) par le président de la Cour d’appel militaire de Blida, les accusés (…) ont été entendus et ont plaidé non coupables », a expliqué Me Miloud Brahimi, avocat de la défense. « Après délibération, la cour (…) a rendu la décision d’annuler le jugement en première instance et d’acquitter tous les accusés (...). C’est la décision que nous espérions (…), il était temps que les intéressés soient rétablis dans l’intégralité de leurs droits », a ajouté le même avocat.

De son côté, le ministère de la Défense nationale (MDN) a tenu à souligner que, mis à part le général et ancien patron du renseignement, Mohamed Mediene, dit Toufik, et la présidente du Parti des Travailleurs (PT) Louisa Hanoune, Bouteflika et Tartag resteront en prison, étant impliqués dans des affaires de corruption.

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