Un parti politique marocain suggère de faire l'impasse sur la célébration de l'Aïd El Kebir 2020 dans son pays à cause du coronavirus. Il s'agit du Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste (PADS) qui a saisi, cette semaine, le Premier ministre marocain à cet effet. Une proposition qui risque de créer des remous parmi les conservateurs du royaume.
Le PADS évoque des arguments solides pour appuyer sa proposition. Il soutient, entre autres, que la grande partie des Marocains ne pourront pas se permettre un mouton à cause de la crise financière causée par le coronavirus. "Même ceux qui sont aisés et peuvent ainsi se le (mouton, ndlr) permettre, il vaudra mieux, pour eux, de verser cet argent au fonds de lutte contre le Covid-19", préconise le Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste.
Dans la foulée, le parti rappelle que le Maroc a déjà annulé par le passé la célébration de l'Aïd El Kebir. En effet, le roi Hassan II avait annulé cette fête en 1963, en 1981 et en 1995, en raison de la grave crise économique qui secouait le pays ces années-là.
Le Maroc annulera-t-il l'Aïd ?
Il n'est pas dit que le gouvernement marocain prendra en considération cette suggestion. Cela d'autant plus que le ministre marocain de l'Agriculture a déclaré, il y a quelques jours, que son département se préparait activement à cette échéance. "Le coronavirus a privé la population de l'Aïd El Fitr, mais l'Aïd El Adha est particulier", a estimé le responsable marocain.
Le ministre a, aussi, révélé que son département travaillait en étroite collaboration avec le ministère de l'Intérieur pour examiner les méthode appropriées pour gérer cette période de fête.
La sortie du PADS risque de soulever les courroux des conservateurs au Maroc dans aussi dans d'autres pays musulmans. Certains parlent déjà d'une proposition "osée" du parti.
