Argent volé, montage de véhicules, législatives, Belmadi... : Ce qu'a dit Tebboune

La recontre du chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, avec les représentants de la presse

Le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, a rencontré des représentants de la presse dans la soirée de dimanche 4 avril. Plusieurs sujets relatifs à l'actualité nationale, régionale et internationale ont été évoqués lors de cette rencontre, diffusée sur les chaînes de la télévision nationale.

Parmi les sujets abordés, le projet de loi portant sur la déchéance de la nationalité algérienne acquise ou d’origine. Tebboune a annoncé que ce projet controversé avait été retiré. « Le parcours de cet avant-projet de loi a été interrompu. Il y a un malentendu et une incompréhension », a-t-il déclaré. Il explique qu'« on a considéré qu’une infime minorité ne peut pas nous amener à mettre en place une loi parce que c’est une chose qui n’intéresse pas les Algériens ».

Le projet de loi sur la nationalité retiré

L'autre question évoquée a trait à la récupération de l'argent volé. Tebboune a réitéré son engagement à récupérer les fonds détournés : « Cela a été et reste un de nos objectifs essentiels », a-t-il assuré. Il a affirmé que l'opération avait été quelque peu ralentie par la crise sanitaire : « Dès que la situation s'améliorera, on procédera à l'envoi de commissions et de délégations là où il faut », promet-il.

Récupération de l'argent volé : « une bonne nouvelle » dans quelques jours

Il a également souligné que le processus était bloqué par les procédures juridiques et que la justice n'avait pas statué définitivement sur certains procès liés aux affaires de corruption. Sinon, a-t-il dit, « des pays européens se sont engagés à nous apporter leur soutien dans le domaine ». Le chef de l'Etat promet « de bonnes nouvelles » dans ce dossier dans les jours à venir. Il a d'ailleurs affirmé que l'ambassadeur d'Algérie en France avait récupéré 44 biens immobiliers dans ce pays.

« L'argent sale circule toujours »

Sur un autre registre, le chef de l'Etat a avoué que l'argent sale, « en monnaie nationale et en devise », circulait toujours en Algérie, dénonçant « une complicité ». Il cite le cas d'un ex-homme d'affaires sans le nommer « qui se trouve en prison et qui a réussi à s'assurer les services d'un lobbying américain ». « Comment a-t-il fait ? C'est clair qu'il y a une complicité », estime-t-il.

Toujours dans le domaine de « l'argent sale », la question du marché parallèle qui gangrène l'économie nationale a été au menu de cette entrevue. Tebboune reconnaît que l'informel est toujours d'actualité en Algérie et qu'il était difficile de le combattre. Il écarte, cependant, la possibilité de changer de monnaie. Pour lui, cela n'est pas la solution et cette éventualité n'est pas à l'ordre du jour.

La reprise de l'importation de véhicules sous peu ?

L'autre sujet qui retient l'attention des Algériens et qui a été développé lors de cette rencontre est  l'importation et le montage de véhicules. L'expérience du montage automobile en Algérie étant un échec, il estime que le pays ne doit pas refaire la même erreur. Pour lui, le taux d'intégration doit atteindre au moins 40 %, pour oser parler d'industrie automobile en Algérie. Concernant la reprise de l'importation de véhicules, Abdelmadjid Tebboune n'a pas écarté la possibilité que l'opération reprenne sous peu.

Législatives : « le taux de participation importe peu »

Concernant les élections législatives prévues le 12 juin prochain, le chef de l'Etat a affirmé que le taux participation importait peu. L'essentiel, pour lui, c'est que ces échéances électorales se déroulent « dans la transparence la plus totale ».

Par ailleurs, Tebboune a réaffirmé les bonnes relations que l'Algérie entretient avec la France, à sa tête son président Emmanuel Macron. Il a également réitéré la position de l'Algérie sur la question du Sahara occidental.

« Oui, j'ai rencontré Belmadi »

Enfin, Abdelmadjid Tebboune a confirmé avoir rencontré l'entraîneur de l'équipe nationale de football, Djamel Belmadi. « Un homme de bien » qu'il a gratifié d'éloges et avec lequel il a « parlé de tout et de rien » lors de leur entrevue, a-t-il dit.

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