L'Algérien ne pourra acheter qu'un véhicule neuf tous les trois ans

Marché de l’automobile

Le projet du nouveau décret relatif à l’importation de véhicules obligera désormais les concessionnaires à limiter la vente à un seul véhicule neuf par personne physique dans un délai de 3 ans. A travers cette décision, le gouvernement veut certainement mettre fin au phénomène de la revente des véhicules neufs.

En effet, le projet du nouveau décret, présenté mercredi par le ministre de l'Industrie au Conseil des ministres, prévoit l’obligation, qui sera désormais faite aux concessionnaires, de limiter la vente à un seul véhicule par personne physique dans un délai de 3 ans, à compter de la date à laquelle il a acquis le dernier véhicule.

Une mesure qui viserait à « freiner le phénomène spéculatif qui a caractérisé le marché ces dernières années », selon les explications fournies par les rédacteurs de ce projet de décret. Ces derniers rappellent que « l’étude qui a été menée a mis en évidence l’existence de nombreux vendeurs intermédiaires de véhicules entre le concessionnaire et le client final, où ce dernier se trouve contraint de payer un prix plus élevé ».

« Freiner le phénomène de la revente »

C’est pour dire que, désormais, tout citoyen ayant acquis un véhicule neuf chez un concessionnaire devra attendre trois années pour acheter un autre. Pour les concepteurs du projet de ce décret, cette loi va certainement permettre de freiner le phénomène de la revente des véhicules neufs, très répandue en Algérie, et surtout mettre fin au phénomène de la spéculation.

Toutefois, pour les professionnels du secteur de l’automobile, aucune loi ne peut mettre fin au phénomène de la revente et de la spéculation sur les prix des voitures neuves, à part la loi du marché. C'est-à-dire la règle universelle de l’offre et de la demande.

Une entrave au libre choix du consommateur ?

Pour de nombreux observateurs, cette proposition de limiter l’achat d’un véhicule neuf à une fois chaque trois années chez un concessionnaire est une forme de restriction à l’économie de marché et au libre choix du consommateur. En effet, aucune loi n’interdit à un citoyen de changer son véhicule autant de fois qu’il voudrait, tout comme d’ailleurs pour tout autre produit.

D’autre part, le projet de décret limite la puissance maximale des moteurs de véhicules à importer à 1.6 L de cylindrée, pour « permettre l’importation d’un plus grand nombre de voitures possible au moindre coût, et de répondre aux besoins de la classe moyenne ». Toutefois, le texte ne précise pas si cette limitation de puissance concernerait les motorisations essence ou diesel ou les deux à la fois.

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