Avortement clandestin en Algérie : Cinq personnes, dont deux femmes, arrêtées

Les services de la police judiciaire de la Sûreté de la wilaya de Tissemsilt, dans l’ouest de l’Algérie, ont procédé à l’arrestation de cinq personnes, dont deux femmes, accusées de pratiquer des avortements clandestins, indiqué, samedi 3 octobre, le site arabophone Echorouk.

Selon la même source, de nombreux citoyens ont signalé une activité suspecte dans le domicile du principal mis en cause. Munis d'un mandat de perquisition, les éléments de la police judiciaire ont alors fait une descente dans la résidence en question. Les policiers ont surpris sur les lieux deux femmes et trois hommes sur le point de pratiquer un avortement illégal.

Les policiers ont saisi du matériel gynécologique servant à la pratique de l’Interruption volontaire de grossesse (IVG), ainsi que de nombreux médicaments utilisés pour provoquer le processus d’avortement. Selon les objets trouvés sur place, les individus arrêtés constituaient un réseau spécialisé dans les avortements clandestins. Arrêtés, les prévenus comparaîtront prochainement devant la justice à Tissemsilt.

Il faut rappeler qu'en dehors de la nécessité médicale, l'IVG est formellement interdite en Algérie. Les coupables encourent jusqu'à cinq ans de prison et 10 000 dinars d'amende.

En effet, l’article 304 du Code pénal dispose que « quiconque, par aliments, breuvages, médicaments, manœuvres, violences ou par tout autre moyen, a procuré ou tenté de procurer l’avortement d’une femme enceinte ou supposée enceinte, qu’elle y ait consenti ou non, est puni d’un emprisonnement d’un (1) an à cinq (5) ans et d’une amende de cinq cents (500) à dix mille (10.000) dinars. Si la mort en est résultée, la peine est la réclusion à temps de dix (10) à vingt (20) ans. Dans tous les cas, le coupable peut, en outre, être interdit de séjour ».

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