Célébration de l'Aïd El-Adha en Algérie : Le Comité scientifique émet des réserves

Aïd al-Adha

La célébration de la fête de l'Aïd El-Adha peut ne pas avoir lieu cette année en Algérie. Le Comité scientifique chargé du suivi de la pandémie de coronavirus en Algérie a exprimé son inquiétude quant aux éventuelles conséquences « désastreuses » qui pourraient découler de la célébration de cette fête religieuse et conseille, donc, d'étudier sérieusement les mesures à prendre.

Alors que l'Aïd El-Adha s'approche, les Algériens ne savent toujours pas si cette fête religieuse va être célébrée. La Commission ministérielle de la fatwa n’avait pas écarté la possibilité de l’annulation de l’Aïd El-Adha cette année, tandis que le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution du coronavirus, Dr. Djamel Fourar, a indiqué que la commission scientifique était inquiète par rapport aux conséquences que pourrait entraîner l'Aïd El-Adha.

Le professeur a ainsi mis l'accent sur la nécessité de prendre, « avec fermeté, les mesures adéquates », afin d'éviter une situation désastreuse, « à l'image de ce qui arrive dans les marchés qui connaissent une grande affluence et des regroupements ». Une paramètre qui a grandement contribué à la hausse des chiffres du coronavirus en Algérie.

Vers l'annulation de l’abattage rituel de l’Aïd El-Adha en Algérie

Notons que cette déclaration a eu lieu en marge d'une réunion organisée par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, lundi 6 juillet, et qui a regroupé la commission scientifique du ministère de la Santé ainsi que la commission ministérielle de la fatwa. Cette dernière s'est d'ailleurs montrée attentive à toutes les propositions du Comité scientifique.

Son président, Mohand Idir Mechnane, avait indiqué que « toutes les fatwas émises par la commission se basent et obéissent aux recommandations du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, et ce, pratiquement sur le sort de toute circonstance religieuse ou pratique religieuse ».

Pour rappel, le sénateur Abdelouahab Benzaïm avait lancé un appel, jeudi 2 juillet, au ministère des Affaires religieuses pour annuler l’abattage rituel de l’Aïd El-Adha, cette année. Il a évoqué, pour appuyer sa requête, la propagation inquiétante du coronavirus en Algérie. Une situation qui avait, d’ailleurs, amené les autorités à fermer les marchés aux bestiaux.

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