Comment des cadres de l'ambassade de France ont espionné l'Algérie ?

Comment des cadres de l'ambassade de France ont espionné l'Algérie ?

Le procès relatif à l'espionnage impliquant des cadres de l'ambassade de France et des fonctionnaires au port et à l'aéroport international d'Alger s'est ouvert mardi 10 novembre 2020 au niveau du tribunal correctionnel de Dar El Beïda.

Les faits de cette affaire remonte à l'année 2018. Un individu s'est fait remarquer alors par ses incessants va-et-vient à l'ambassade de France à Alger. Les services de sécurité tout en gardant l’œil sur l'intriguant individu ont ouvert une enquête pour déterminer la nature exacte de son activité.

Après plusieurs mois d'investigation, il s'est avéré qu'il s'agissait d'un espion. Répondant aux initiales de G. A. et détenteur d'une double nationalité, le jeune homme était en relation avec un cadre de l'ambassade de France à Alger, à qui il fournissait des informations sur différents dossiers.

Elles concernaient notamment les personnes arrêtées en France et ayant des liens avec des groupes terroristes ainsi que sur des éléments de réseaux criminels spécialisés dans le vol de voitures en Algérie. Il s'agit également d'informations sur des personnes travaillant dans le domaine de la falsification de documents administratifs et de visas de voyage. Le présumé espion fournissait également des informations sur la situation interne de l’appareil militaire et sécuritaire du pays.

Six personnes impliquées

Ces informations, le jeune espion les obtenaient de ses différents relais dont des hauts gradés au port et à l'aéroport international d'Alger. Le jeune homme a bénéficié de toutes les facilités pour entrer et sortir des structures de l'Etat. Il roulait d'ailleurs à bord d'une voiture avec un numéro d'immatriculation diplomatique.

Les déclarations et les aveux de l'accusé ainsi que l'enquête approfondie menée par les services de sécurité ont permis de mettre la main sur cinq autres personnes impliquées dans la même affaire. Il sont poursuivis pour plusieurs chefs d'inculpation et risque par ailleurs de lourdes peines de prison. Lors du procès, le principal accusé a nié les faits retenus contre lui arguant qu'au moment des faits, il se trouvait en France.

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