Coronavirus : Après le pétrole, les cours des matières premières chutent

Covid-19-Crise économique

Après les effets désastreux de la pandémie de coronavirus sur le marché pétrolier, c’est au tour des cours des matières premières de subir une chute importante. En effet, selon les prévisions de la Banque mondiale, la plupart des prix des matières premières devraient connaître de nouvelles baisses importantes en 2020.

La même source affirme que les produits énergétiques et les métaux sont les plus touchés par la pandémie. Ces produits ont subi de plein fouet le ralentissement de l’activité économique et les d’une relance qui va tarder à s'enclencher.

Ainsi, le marché des matières premières est victime de la désorganisation des chaînes logistiques et des mesures gouvernementales prises pour limiter les exportations. Le rapport de la Banque mondiale révèle qu’« en plus d’un coût humain effrayant, l’impact économique de la pandémie va freiner la demande et entraîner des perturbations au niveau de l’offre, affectant négativement les pays en développement, très dépendants des produits de base ».

Chute des prix des métaux

Cette crise économique, qui a fait perdre au pétrole plus de 50 % de sa valeur, a aussi impacté les prix des matières premières. Les coûts des métaux ont, eux aussi, chuté début 2020, les plus touchés étant le cuivre et le zinc, dont les cours sont étroitement liés à l’activité économique mondiale. Le repli général devrait atteindre 13 % en 2020. Ce sont les conséquences du ralentissement de la demande et de la fermeture d’industries clés qui pèsent lourdement sur les marchés. Les métaux industriels seront particulièrement touchés par la récession globale, en particulier en Chine, qui représente plus de la moitié de la demande mondiale.

Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour les infrastructures explique que « ce choc économique hors norme que subissent les marchés des matières premières et la faiblesse des cours pétroliers pourraient constituer un sérieux revers pour les économies en développement et compromettre les indispensables investissements dans les infrastructures critiques pour soutenir une croissance durable et créer des emplois de qualité ».

Par ailleurs, pour atténuer les effets de cette crise, la Banque mondiale préconise une « mobilisation de la communauté internationale pour limiter les dégâts en soutenant des interventions en faveur d’une diversification des sources d’énergie, des transports durables et de l’accès aux infrastructures et aux services numériques qui permettent aux populations de rester connectées en ces temps incertains. Toutes ces mesures joueront un rôle clé pour fournir des services sociaux vitaux, protéger les emplois, soutenir les entreprises et sauver des vies ».

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