Coronavirus en Algérie : La chloroquine interdite à la vente

Chloroquine : médicament

Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a indiqué que le gouvernement algérien avait décidé d'adopter un protocole thérapeutique, la chloroquine, pour faire face au coronavirus. Utilisé habituellement comme thérapie contre le paludisme, l'Etat algérien a décidé de retirer ce remède qui se vendait en pharmacie. Désormais, son usage est exclusif aux hôpitaux.

Dès l'annonce de l'adoption de la chloroquine comme possible traitement contre le Covid-19 en Algérie, plusieurs Algériens ont essayé de se procurer ce médicament à travers les pharmacies. Néanmoins, ils se sont rapidement rendu compte qu'il était introuvable.

En effet, «l'Etat a décidé de confisquer toutes les quantités au niveau des pharmacies», explique Messaoud Belambri, président du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO). Selon lui, le gouvernement ne veut pas la vente de ce produit au citoyen. Il indique à ce propos qu'«aucun Algérien ne peut acheter ce médicament ou l'utiliser». Et d'expliquer qu' «il est destiné à un usage hospitalier uniquement. Même le médecin ne peut pas prescrire au patient ce médicament. Son usage sera conforme à un protocole à déterminer par le ministère de la Santé et un comité d'experts et de spécialistes».

L'utilisation de la chloroquine réservée aux cas graves en Algérie

Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le professeur Smaïl Mesbah, membre du Comité scientifique installé auprès du ministère de la Santé, a de son côté assuré que le traitement ne concernera pas tous les malades du coronavirus. Ainsi, il précise que seules «les formes sévères» seront traitées. Ne disposant d'aucun autre traitement que la réanimation sur-respiratoire, le traitement a pour but de «leur faire éviter des évolutions plus graves», indique-t-il.

En outre, le Pr Mesbah a noté que ce sont les patients des hôpitaux de Blida et d'El Kettar (Alger) qui vont bénéficier en premier du traitement à la chloroquine. Il précise que «cette prescription se fera sous surveillance médicale stricte, et sur une durée de cinq à sept jours».

Concernant la disponibilité, le professeur Mesbah a révélé que 110.000 unités de ce médicament sont déjà disponibles au niveau des hôpitaux. Et d'annoncer l'importation prochaine de 190.000 autres.

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