Coronavirus en Algérie : La chloroquine, un traitement qui fait débat

Montage : Chloroquine - Drapeau d'Algérie

L'annonce faite par le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, concernant l'utilisation de la chloroquine comme traitement contre le Covid-19, continue de diviser les spécialistes du secteur.

Le département de Benbouzid avait annoncé, lundi 23 mars, l'adoption du protocole thérapeutique comprenant la fameuse chloroquine, pour faire face au coronavirus. Toutefois, les avis des spécialistes restent mitigés quant à l'utilisation de ce "remède miracle", approuvé dans plusieurs pays touchés par le virus chinois. Ainsi, ils sont plusieurs médecins à déconseiller l'utilisation de ce antipaludéen en raison de ses nombreux effets secondaires, potentiellement très dangereux pour les malades.

Parmi eux, le Pr Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmad, ministre délégué à l'industrie pharmaceutique. Celui-ci a indiqué, ce dimanche 29 mars sur les ondes de radio Chaîne 3, que les spécialistes n'ont pas assez de recul pour déterminer l'efficacité de ce traitement, validé par le Comité d'experts du ministère de la Santé.

En revanche, le Pr Djamel Eddine Nibouche, chef du service de cardiologie au CHU Nefissa Hamoud (ex-hôpital Parnet) à Hussein Dey (Alger), a fait savoir, dans une déclaration accordée à El Watan, que tous les cas testés positifs au coronavirus devront bénéficier de ce nouveau protocole thérapeutique. Il explique, par ailleurs, que la négativation de la charge virale empêchera les formes légères et modérées d'évoluer vers des formes graves et mortelles.

De son côté, le Pr Mustapha Khiatti, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), a affirmé qu'il était encore trop tôt pour se prononcer sur l'efficacité de la chloroquine contre le coronavirus, et ce, malgré la guérison de certaines personnes ayant suivi ce traitement. Ces dernières ne sont pas à l'abri d'effets secondaires indésirables, avertit-il.

Le ministère de la Santé, pour sa part, a expliqué que le choix de l'utilisation de cet antipaludique s'est fait au regard des expériences menées dans plusieurs pays touchés par le virus. Le département de Benbouzid a justifié l'usage de ce traitement par la situation "dramatique et grave" qui impose de trouver des solutions.

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