Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a révélé samedi 16 mai que la pandémie de coronavirus a fait dix-neuf décès parmi les personnels médical et paramédical en Algérie. Le ministre a, une nouvelle fois, rendu hommage aux personnels de santé sur le front de la lutte contre le coronavirus.
Abderrahmane Benbouzid, qui effectuait une visite d’inspection à Tebessa, a valorisé les efforts déployés par les blouses blanches pour faire face à la pandémie de Covid-19. Il a fait savoir que pas moins de dix-neuf praticiens de la santé ont payé de leur vie leur engagement dans la lutte contre la pandémie.
À l’occasion, le ministre de la Santé a rappelé « l’importance du respect des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’agissant du volet de la démobilisation de certaines catégories de travailleurs, notamment les femmes enceintes, dans le cadre des mesures prises pour lutter contre la propagation du Covid-19. »
Cette déclaration intervient suite au décès tragique d’une médecin enceinte à Bordj Bou Arreridj, jeudi. L’effroyable nouvelle de sa mort a jeté l’émoi au sein du corps médical et paramédical. D’autant plus que ce drame survient une semaine après le décès d’un infirmier qui exerçait dans la même unité hospitalière.
A noter que le ministre de la Santé n’a pas tardé à réagir. Il a affirmé qu’une enquête administrative interne allait être ouverte pour mettre la lumière sur ce tragique événement. « J’ai ordonné l’ouverture d’une enquête qui ne sera pas judiciaire, mais une enquête administrative interne pour connaître les circonstances du décès du médecin, et si elle a été vraiment contrainte à travailler en dépit de son état de santé », a-t-il déclaré.
Le responsable a promis que « s’il se confirme qu’elle a été forcée à travailler, le directeur de l’hôpital ainsi que le supérieur hiérarchique de la défunte feront l’objet de mesures disciplinaires ».
