Covid-19 et sécurité alimentaire : La Banque mondiale tire la sonnette d'alarme

La Banque mondiale-Covid-19

La Banque mondiale a prévenu, ce jeudi 23 avril, que certaines mesures instaurées par les gouvernements peuvent menacer la sécurité alimentaire dans certains pays. Des mesures prises afin d'endiguer la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus qui secoue le monde.

En effet, dans un rapport publié jeudi, la Banque mondiale alerte sur la persistance des inquiétudes sur la sécurité alimentaire, bien que les cours au marché agricole et agroalimentaire n'aient reculé que modérément au premier trimestre de 2020 et qu'ils doivent rester stables sur l'ensemble de l'année. Les produits alimentaires « sont moins sensibles à l’activité économique que les matières industrielles, et les niveaux de production, ainsi que les réserves des aliments de base, sont à des niveaux records », a indiqué la même organisation.

En raison des mesures préventives décidées pour lutter contre le nouveau coronavirus, beaucoup de travailleurs agricoles souffrent de difficultés de transport. C'est le cas des « producteurs de fruits et légumes en Afrique du Nord (qui) souffrent », illustre John Baffes, économiste à la Banque mondiale. Le rapport explique que les restrictions commerciales temporaires imposées par les gouvernements, à savoir la limitation des exportations et le stockage, « pourraient mener à des problèmes » si elles se prolongent dans le temps.

En Algérie, un pays fragilisé sur le double plan économique et politique, les besoins alimentaires ne sont couverts qu'à 55% par la production nationale. 80% du blé consommé dans le pays provient de l'étranger. De nombreux experts ont critiqué les politiques défaillantes adoptées par les différents gouvernements. Avec l'apparition de la pandémie de coronavirus, l'impact de cette défaillance sur la sécurité alimentaire se fera sentir davantage.

Dans le monde, cette conjoncture, marquée par une crise sanitaire doublée d'une crise économique sans précédent, pourrait faire exploser le taux de famine. Ce dernier risque doubler et toucher 250 millions de personnes d'ici la fin de 2020, selon les prévisions des Nations unies.

Par ailleurs, la pandémie de coronavirus pourrait avoir, sur le long terme, des répercussions sur les marchés des matières premières, a estimé la Banque mondiale. Ainsi, les prix de l'énergie devraient plonger de 40% cette année. Le prix du baril de pétrole passerait à 35 dollars en moyenne et ceux des métaux, notamment le cuivre et le zinc, devraient reculer de 13 %.

Lire aussi : L'Algérie peut elle éviter l'endettement extérieur et la planche à billets ?

Laisser un commentaire

Retour en haut
Share via
Copy link