Algérie-France : les démarches de récupération des archives suspendues

Montage : Tayeb Zitouni et Emmanuel Macron avec, en arrière plan, le champignon d'une explosion nucléaire

Le ministre de Moudjahidine Tayeb Zitouni a déclaré ce dimanche 1er décembre, que l’Algérie a rompu les démarches visant la récupération des archives et des crânes de Chahids et chefs de la résistance algérienne qui se trouvent en France. Cela en raison des tergiversations de la France sur la question.

En effet, Tayeb Zitouni accuse l'État français de « tergiversations » sur le sujet. « L’Algérie a formulé une demande officielle de récupération de ces archives et des crânes des résistants algériens, que j’ai signée moi-même, ainsi que l’ex-ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. Cette demande a été transmise au ministère français des Affaires étrangères par le biais de l’Ambassadeur d’Algérie en France », explique-t-il.

Le ministre des Moudjahidine rappelle que « lors de sa visite en Algérie, le président français, Emmanuel Macron, avait promis de restituer ces crânes et une partie des archives, mais jusqu’à ce jour, rien de tout cela n’a été fait », regrette le ministre algérien.

Le dossier des archives de la guerre d’Algérie qui se trouvent en France est sujet à des débats passionnels entre les deux pays. Des historiens qui ont eu accès a quelques archives parlent de révélations fracassantes.

D'ailleurs, le sujet des crânes de Moudjahidine et des chefs de la résistance algérienne, exhibés dans les musées français comme des trophées de guerre, soulève de vives polémiques dans les milieux intellectuels des deux pays. En fait, un grand nombre d’historiens et philosophes trouvent l’attitude de l'État français dénuée de toute morale et de responsabilité.

À noter qu’avant la demande officielle algérienne, un grand nombre d’associations, de militants et d’historiens ont signé plusieurs pétitions pour la restitution des archives et des crânes. L’actuel ambassadeur de France en Algérie avait déclaré, dans le passé, que son pays était disposé à les rendre si l’Algérie fait une demande officielle.

Maintenant que c’est la France qui « tergiverse » sur le sujet, l’Algérie a rompu les démarches allant dans ce sens. De nombreux observateurs s'interrogent de ce fait sur les raisons ayant amené la France à changer d'attitude sur la question.

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