Des ressortissants marocains bloqués en Algérie ont tenu un sit-in ce dimanche 14 juin à Alger. Au départ, ils voulaient se rassembler devant le siège du ministère des Affaires étrangères. Mais les forces de l'ordre les en ont empêchés. Ils se sont alors regroupés pas loin dudit siège.
Beaucoup de Marocains sont encore bloqués en Algérie depuis la propagation du coronavirus. Ils ont été pris de court par les mesures instaurées dans le sillage de la lutte contre la pandémie. Certes, plusieurs opérations de rapatriement ont été déjà organisées. Mais leur nombre n'a pas été suffisant pour rapatrier l'ensemble des Marocains qui demandaient à retourner dans leur pays.
Certains de ces "oubliés" sont donc sortis dans la rue ce dimanche dans la capitale Alger. Selon des sources concordantes, les manifestants étrangers avaient tenté, dans un premier temps, d'aller à la rencontre de l’ambassadeur du Maroc en Algérie. Mais ce dernier aurait refusé de les recevoir, dit-on.
Les Marocains se sont alors rabattus sur le ministère des Affaires étrangères où ils voulaient tenir un rassemblement. Dissuadés par les forces de sécurité, ils ont fini par se regrouper à quelques encablures du siège du département de Sabri Boukadoum.
Rassemblement près du siège du ministère des Affaires étrangères
L'essentiel, pour ces quelques dizaines de manifestants, était de faire passer le message aux autorités de leur pays. A noter que ce n'est pas la première fois que des Marocains bloqués en Algérie sortent dans la rue, pour réclamer leur retour au Maroc.
Le 13 mai dernier, un groupe est allé s'expliquer avec le désormais ex-consul du Maroc à Oran. C'est, d'ailleurs, ce jour-là que ce diplomate avait lâché sa fameuse phrase : "Nous sommes dans un pays ennemi". Une déclaration qui a provoqué un tollé ayant précipité son départ d'Oran.
